« étonner » : différence entre les versions

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:Faisait ''[[estoner#fro|estoner]]'' en ancien français, du latin populaire {{recons|extonare}}, avec changement de préfixe, du {{étyl|la|fr|mot=adtonare}} (« frapper de la foudre, frapper de stupeur »{{cf|é-|tonner|lang=fr}}).
:Faisait ''[[estoner#fro|estoner]]'' en ancien français, du latin populaire {{recons|lang-mot-vedette=fr|extonare}}, avec changement de préfixe, du {{étyl|la|fr|mot=adtonare}} (« frapper de la foudre, frapper de stupeur »{{cf|é-|tonner|lang=fr}}).


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#* ''J’écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : ''Tout va bien'', mais '''est étonné''' par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes : ''Bonjour dominical du papa'' : Il n’aurait jamais cru que c’était un calotin !'' {{source|{{w|Jean Giraudoux}}, ''Retour d’Alsace - Août 1914'', 1916}}
#* ''J’écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : ''Tout va bien'', mais '''est étonné''' par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes : ''Bonjour dominical du papa'' : Il n’aurait jamais cru que c’était un calotin !'' {{source|{{w|Jean Giraudoux}}, ''Retour d’Alsace - Août 1914'', 1916}}
#* ''Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’'''étonnait''' guère attendu qu’elle était la fille de sa mère.'' {{source|{{w|Louis Pergaud}}, ''[[s:Joséphine est enceinte|Joséphine est enceinte]]'', dans ''{{w|Les Rustiques, nouvelles villageoises}}'', 1921}}
#* ''Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’'''étonnait''' guère attendu qu’elle était la fille de sa mère.'' {{source|{{w|Louis Pergaud}}, ''[[s:Joséphine est enceinte|Joséphine est enceinte]]'', dans ''{{w|Les Rustiques, nouvelles villageoises}}'', 1921}}
#* ''Moi qui connais bien Hélène, je n’'''ai''' guère '''été étonné''' de la voir entamer une idylle avec un homme jeune, de vingt ans son cadet. Elle est ce qu'on appelle aujourd'hui une cougar. Elle a toujours été une croqueuse d'hommes, rien de neuf donc...'' {{source|François Robin, ''Landerneau revivra : Une ville en campagne'', L'Harmattan, 2013, p.210}}
#* ''Moi qui connais bien Hélène, je n’'''ai''' guère '''été étonné''' de la voir entamer une idylle avec un homme jeune, de vingt ans son cadet. Elle est ce qu'on appelle aujourd'hui une cougar. Elle a toujours été une croqueuse d'hommes, rien de neuf donc...'' {{source|François Robin, ''Landerneau revivra : Une ville en campagne'', L'Harmattan, 2013, page 210}}
#* ''L’anti-monte-lait '''étonne''' d'abord en tant que mot : c'est un nom composé, mais composé de trois bouts. Il n'y en a pas des masses dans notre lexique, et on ne sait pas trop bien s'il faut des traits d'union, combien, et où.'' {{source|{{w|Jacques Gaillard (écrivain)|Jacques Gaillard}}, ''Qu'il était beau mon Meccano : 21 leçons de choses'', Mille et une nuits, 2009}}
#* ''L’anti-monte-lait '''étonne''' d'abord en tant que mot : c'est un nom composé, mais composé de trois bouts. Il n'y en a pas des masses dans notre lexique, et on ne sait pas trop bien s'il faut des traits d'union, combien, et où.'' {{source|{{w|Jacques Gaillard (écrivain)|Jacques Gaillard}}, ''Qu'il était beau mon Meccano : 21 leçons de choses'', Mille et une nuits, 2009}}
#* ''Lino est apparu par la porte d'entrée, en se frottant les mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses respirations. Tu '''m'étonnes''' que je me caillais les miches avec mon petit paletot sur le dos.'' {{source|Mélisa Godet, ''Les Augustins'', éd. Jean-Claude Lattès, 2014}}
#* ''Lino est apparu par la porte d'entrée, en se frottant les mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses respirations. Tu '''m'étonnes''' que je me caillais les miches avec mon petit paletot sur le dos.'' {{source|Mélisa Godet, ''Les Augustins'', éd. Jean-Claude Lattès, 2014}}

Version du 22 avril 2020 à 04:24

Français

Étymologie

Faisait estoner en ancien français, du latin populaire *extonare, avec changement de préfixe, du latin adtonare (« frapper de la foudre, frapper de stupeur »→ voir é- et tonner).

Verbe

étonner \e.tɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Sens étymologique concret) Ébranler à la manière du tonnerre.
    • Il [le travail au feu] était utilisé dans l'antiquité pour « étonner » les roches les plus dures. — (J. Cahen, Bruet, Carrières, 1926)
    • Au XIXe siècle, étonner pouvait prendre le sens d’un coup de foudre amoureux.
  2. Surprendre par quelque chose d’extraordinaire, d’inattendu ; frapper de stupeur.
    • On est alors fort étonné de retrouver les morceaux de bismuth intacts, leur aspect extérieur ne diffère en rien de ce qu’il était avant la chauffe. — (Pierre Curie, Propriétés magnétiques des corps à diverses températures; Annales de chimie & de physique, 7e série, t. V, juillet 1895)
    • J’écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes : Bonjour dominical du papa : Il n’aurait jamais cru que c’était un calotin ! — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’étonnait guère attendu qu’elle était la fille de sa mère. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Moi qui connais bien Hélène, je n’ai guère été étonné de la voir entamer une idylle avec un homme jeune, de vingt ans son cadet. Elle est ce qu'on appelle aujourd'hui une cougar. Elle a toujours été une croqueuse d'hommes, rien de neuf donc... — (François Robin, Landerneau revivra : Une ville en campagne, L'Harmattan, 2013, page 210)
    • L’anti-monte-lait étonne d'abord en tant que mot : c'est un nom composé, mais composé de trois bouts. Il n'y en a pas des masses dans notre lexique, et on ne sait pas trop bien s'il faut des traits d'union, combien, et où. — (Jacques Gaillard, Qu'il était beau mon Meccano : 21 leçons de choses, Mille et une nuits, 2009)
    • Lino est apparu par la porte d'entrée, en se frottant les mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses respirations. Tu m'étonnes que je me caillais les miches avec mon petit paletot sur le dos. — (Mélisa Godet, Les Augustins, éd. Jean-Claude Lattès, 2014)

Synonymes

Vocabulaire apparenté par le sens

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références