« pâlir » : différence entre les versions

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#* ''Son mérite '''pâlit''' auprès du vôtre.''
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# Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la [[crainte]], de l'[[envie]], du [[dépit]], etc.
# Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la [[crainte]], de l'[[envie]], du [[dépit]], etc.
#* ''En Algérie, le brigandage est une des principales ressources de l'indigène. […] Les voleurs s’approchent, tenant une branche d’arbre devant eux, ou se couvrent de broussailles : des ruses à faire '''pâlir''' un Mohican.'' = Eugène Blairat (18??-1914), "Tunis : Impressions de voyages" (1891).
#* ''Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire '''pâlir''' les sots et les gensses d'esprit.'' {{source|{{w|Auguste de Villiers de L’Islie-Adam}}, ''Correspondance générale'', 1866, page 84}}
#* ''Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire '''pâlir''' les sots et les gensses d'esprit.'' {{source|{{w|Auguste de Villiers de L’Islie-Adam}}, ''Correspondance générale'', 1866, page 84}}
#* ''Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée ''[de Racine]'', avait de quoi le faire '''pâlir''', lui qui avait appris dès l’enfance qu’il n’est point d’acte célé aux yeux de l’être infini.'' {{source|{{nom w pc|François|Mauriac}}, ''La Vie de Jean Racine'', 1928, page 129}}
#* ''Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée ''[de Racine]'', avait de quoi le faire '''pâlir''', lui qui avait appris dès l’enfance qu’il n’est point d’acte célé aux yeux de l’être infini.'' {{source|{{nom w pc|François|Mauriac}}, ''La Vie de Jean Racine'', 1928, page 129}}

Version du 18 octobre 2020 à 08:41

Français

Étymologie

(Date à préciser) Verbe dérivé de pâle avec le suffixe -ir.

Verbe

pâlir \pɑ.liʁ\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. Devenir pâle.
    • Le soleil pâlit au milieu de son cours, et l'azur du ciel, traversé de bandes verdâtres, semble se décomposer dans une lumière louche et troublée. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, livre dix-neuvième, volume 2, éd. Le Normant, 1809, page 239)
    • Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :
      — As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?
      Eugène eut un léger mouvement d’épaules.
      — Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.
      — Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.
      — Moi !… Vuillet…
      — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
    • Les révoltés du Moyen-Âge
      L’ont arboré sur maints beffrois.
      Emblème éclatant du courage,
      Toujours il fit pâlir les rois.
      — (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
    • La moindre émotion le fait pâlir.
    • Il pâlit de colère.
    • Arlette inconsciemment regarde Marie. Celle-ci était très rouge d’avoir collaboré au nettoyage. Elle ne peut pas rougir davantage. Alors elle pâlit — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 133.)
    • Il ne fit point part de ses craintes à sa femme, mais elle les avait devinées et, à chaque coup de sonnette, se cachait pour pâlir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 116.)
    • La couleur de cette étoffe a pâli.
  2. (Sens figuré) Briller faiblement, éclipser, perdre en force, faiblir.
    • Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux.
    • Son mérite pâlit auprès du vôtre.
  3. Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la crainte, de l'envie, du dépit, etc.
    • En Algérie, le brigandage est une des principales ressources de l'indigène. […] Les voleurs s’approchent, tenant une branche d’arbre devant eux, ou se couvrent de broussailles : des ruses à faire pâlir un Mohican. = Eugène Blairat (18??-1914), "Tunis : Impressions de voyages" (1891).
    • Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire pâlir les sots et les gensses d'esprit. — (Auguste de Villiers de L’Islie-Adam, Correspondance générale, 1866, page 84)
    • Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée [de Racine], avait de quoi le faire pâlir, lui qui avait appris dès l’enfance qu’il n’est point d’acte célé aux yeux de l’être infini. — (François MauriacLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., La Vie de Jean Racine, 1928, page 129)
    • Fouché pâlit, il a compris. En lui-même il tremble de fureur, songeant avec quelle astuce et quelle adresse le vieux renard lui a, devant tout le monde, devant toute la cour, ôté son fauteuil ministériel. — (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 268)

pâlir transitif

  1. Rendre pâle.
    • La fièvre l’a beaucoup pâli.

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

  • son étoile pâlit (se dit de quelqu’un dont la prospérité, la puissance, le crédit diminue)

Traductions

Prononciation

Références