« manécanterie » : différence entre les versions

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: ''(1752<ref>''Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnois Forez et Beaujolais'', Aimé Delaroche, 1752, page 21</ref>, 1651 sous la forme « [[manicanterie]] »)'' Du nom de la ''{{w|Manécanterie (Lyon)|Manécanterie}}'' (bâtiment attenant à la {{w|Primatiale Saint-Jean de Lyon|cathédrale Saint-Jean}} de Lyon), formé sur le radical de ''[[manécantant]]'' (« maitre de chant des enfants de chœur ») avec le suffixe ''[[-erie]]'', ce bâtiment ayant servi de logement aux enfants de chœur de l'{{W|Chapitre de Saint-Jean (Lyon)|école cathédrale de Saint-Jean}} à partir de 1394<ref>Henri Hours, ''Antiqua Leidradi Schola'', Église à Lyon n° 10, 1999</ref>. L’origine supposément médiévale (souvent postulée), du nom latin ''Manicantaria'', est erronée, ce nom n’étant pas attesté avant la fin du {{siècle2|XVII}} siècle<ref>André Goosse, ''Mélanges de grammaire et de lexicologie françaises'', Peeters, Louvain-la-neuve, 1991, page 187</ref>. ''Manécanterie'' est devenu nom commun dans la première moitié du {{siècle2|XIX}} siècle.
: Mot apparu en 1836 (selon le dictionnaire Le Robert), du {{étyl|la|fr|mane|sens=matin}}, ''{{lien|canto|la}}'' (« chanter ») et ''{{lien|-erie|fr}}''. Littré{{R|Littré|manicanterie}} le fait dériver de ''[[manico#la|manicare]]'' (« aller de bon matin ») mais le sens est plutôt « [[chanterie]] qui prend [[tôt]] [les enfants] » plutôt que « [école où] on va tôt le matin ».


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'''manécanterie''' {{pron|ma.ne.kɑ̃.tʁi|fr}} {{f}}
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#* ''Les '''manécanteries''' et chœurs de cathédrales entretenus aux frais de l'état sont au nombre de 16 ; les bourses accordées aux séminaires, au nombre de 3500.'' {{source|''Nouvelles diverses'', Le Censeur, Lyon, 19 juin 1836, page 3}}
#*''La '''manécanterie''' des petits chanteurs à la croix de bois.''
#*''La '''manécanterie''' des petits chanteurs à la croix de bois.''
#*''Mon père aurait bien voulu nous mettre au collège, mais c'était trop cher. «Si nous les envoyions dans une '''manécanterie''' ? » dit Mme Eyssette ; ''[…]'' comme Saint-Nizier était l'église la plus proche, on nous envoya à la '''manécanterie''' de Saint-Nizier.'' {{source|A. Daudet, ''Le Petit Chose'', 1868}}
#*''Mon père aurait bien voulu nous mettre au collège, mais c'était trop cher. «Si nous les envoyions dans une '''manécanterie''' ? » dit Mme Eyssette ; ''[…]'' comme Saint-Nizier était l'église la plus proche, on nous envoya à la '''manécanterie''' de Saint-Nizier.'' {{source|A. Daudet, ''Le Petit Chose'', 1868}}
#*''Comme il ''[J. J. Rousseau]'' n'y avait ''[au séminaire]'' pris goût qu'à la musique d'église, sa protectrice ''[Mme de Warens]'' le mit en pension chez le directeur de la '''manicanterie''', nommé Lemaître.'' {{source|E. GÉRUZEZ, ''Mélanges et pensées'', 1866}}
#*''Comme il ''[J. J. Rousseau]'' n'y avait ''[au séminaire]'' pris goût qu'à la musique d'église, sa protectrice ''[Mme de Warens]'' le mit en pension chez le directeur de la '''manicanterie''', nommé Lemaître.'' {{source|E. GÉRUZEZ, ''Mélanges et pensées'', 1866}}
#*''Samedi matin, vers quatre heures, un affreux accident est arrivé dans la maison dite de la manicanterie de Saint-Jean, qui s'élève entre la cathédrale, l'avenue et la cour de l'archevêché à Lyon.'' {{source|''Journ. des Débats'', 6 juillet 1875}}
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Version du 27 février 2021 à 17:55

Français

Étymologie

(1752[1], 1651 sous la forme « manicanterie ») Du nom de la Manécanterie (bâtiment attenant à la cathédrale Saint-Jean de Lyon), formé sur le radical de manécantant (« maitre de chant des enfants de chœur ») avec le suffixe -erie, ce bâtiment ayant servi de logement aux enfants de chœur de l'école cathédrale de Saint-Jean à partir de 1394[2]. L’origine supposément médiévale (souvent postulée), du nom latin Manicantaria, est erronée, ce nom n’étant pas attesté avant la fin du XVIIe siècle[3]. Manécanterie est devenu nom commun dans la première moitié du XIXe siècle.

Nom commun

Singulier Pluriel
manécanterie manécanteries
\ma.ne.kɑ̃.tʁi\
Panneau de la traverse de la manécanterie à Villefranche-sur-Saône.

manécanterie \ma.ne.kɑ̃.tʁi\ féminin

  1. École de chant liturgique et profane.
    • Les manécanteries et chœurs de cathédrales entretenus aux frais de l'état sont au nombre de 16 ; les bourses accordées aux séminaires, au nombre de 3500. — (Nouvelles diverses, Le Censeur, Lyon, 19 juin 1836, page 3)
    • La manécanterie des petits chanteurs à la croix de bois.
    • Mon père aurait bien voulu nous mettre au collège, mais c'était trop cher. «Si nous les envoyions dans une manécanterie ? » dit Mme Eyssette ; […] comme Saint-Nizier était l'église la plus proche, on nous envoya à la manécanterie de Saint-Nizier. — (A. Daudet, Le Petit Chose, 1868)
    • Comme il [J. J. Rousseau] n'y avait [au séminaire] pris goût qu'à la musique d'église, sa protectrice [Mme de Warens] le mit en pension chez le directeur de la manicanterie, nommé Lemaître. — (E. GÉRUZEZ, Mélanges et pensées, 1866)
    • Samedi matin, vers quatre heures, un affreux accident est arrivé dans la maison dite de la manicanterie de Saint-Jean, qui s'élève entre la cathédrale, l'avenue et la cour de l'archevêché à Lyon. — (Journ. des Débats, 6 juillet 1875)
  2. (Lyonnais) (Désuet)

Variantes

Synonymes

Traductions

Voir aussi

Références

  1. Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnois Forez et Beaujolais, Aimé Delaroche, 1752, page 21
  2. Henri Hours, Antiqua Leidradi Schola, Église à Lyon n° 10, 1999
  3. André Goosse, Mélanges de grammaire et de lexicologie françaises, Peeters, Louvain-la-neuve, 1991, page 187