« Annexe:Déclinaison en arabe » : différence entre les versions

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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=== Déclinaisons des racines défectives ===
La déclinaison peut être altérée pour les racines défectives, dont la troisième (dernière) consonne est un {{ar-mot|w}} ou un {{ar-mot|y}}, dans la mesure où ces semi-consonnes ''glides'' sont susceptibles de se transformer ou de disparaître en fonction de leur environnement.

{{ar-déclinaison|ar-*a*i*ũ|ar-zrw}}
;Devant un ''i'' bref
:(<small>exemple donné pour un schème {{ar-sch|ar-*a*i*ũ}} et une racine défective en ''w''</small>)
Le premier type d'altération est celui des schèmes pour lesquels la deuxième (avant-dernière) consonne porte un ''i'' bref. C'est par exemple la déclinaison de {{ar-mot|qâDĩ}}, juge, de la racine {{ar-mot|q D y}}. Dans ce cas :
* Au singulier, le nominatif et le génitif prennent tous deux une forme contractée en ''in'', l'accusatif restant régulier (et peut faire apparaître donc la consonne faible).
* Le duel est régulier.
* Au pluriel régulier, la troisième radicale disparaît ainsi que la voyelle précédente.
Les formes construites n'ont pas d'influence sur ces transformations, et s'en déduisent comme dans les cas réguliers.

{{ar-déclinaison|ar-*a*a*ũ|ar-zrw}}
;Devant un ''a'' bref
:(<small>exemple donné pour un schème {{ar-sch|ar-*a*a*ũ}} et une racine défective en ''w''</small>)
Le second type d'altération est celui des schèmes pour lesquels la deuxième (avant-dernière) consonne porte un ''a'' bref. Dans ce cas :
* Les trois formes du singulier suppriment la radicale faible, sont identiques et en ''an''.
* Les formes du duel sont ((à vérifier, pas clair)).
* Le pluriel régulier est ((à vérifier, pas clair)).


== Cas défini ==
== Cas défini ==

Version du 7 mai 2021 à 17:00

Généralités

Triptote, diptote, et indéclinables

Les noms (et adjectifs) peuvent être déclinables, ou indéclinables. Les termes indéclinables ne prennent pas de marques casuelle.

(Sacy 901) Par rapport à la manière dont ils forment leurs cas au singulier indéfini, on peut diviser les noms et les adjectifs arabes déclinables en deux classes.

  1. La première classe comprend ceux qui ont trois inflexions différentes et admettent les voyelles nasales; ils sont nommés « triptotes ». Leur caractère distinctif est qu'ils prennent une voyelle nasale, le tanwin, (au présent singulier indéfini) après la dernière consonne.
  2. La deuxième classe comprend tous les noms et les adjectifs qui n'admettent point de voyelle nasale ; ils sont nommés « diptotes » et n'ont, excepté dans certains cas dont nous parlerons dans la suite, que deux inflexions, l'une particulière au nominatif, l'autre commune au génitif et à l'accusatif.

Tanwin

féminin nominatif accusatif génitif
singulier زَرَزَةٌ (zaraz@ũ) زَرَزَةً (zaraz@ã) زَرَزَةٍ (zaraz@ĩ)
duel زَرَزَتَانِ (zarazatâni) زَرَزَتَيْنِ (zarazatayni)
pluriel زَرَزَاتً (zarazâtã) زَرَزَاتٍ (zarazâtĩ)

Le tanwin est une marque d'indétermination qui peut affecter le singulier, et le féminin pluriel. Il fonctionne théoriquement comme un suffixe, mais suit des règles particulières :

  • Phonétiquement, il correspond à un ن (n) sans voyelle rajouté en fin de mot ;
  • Graphiquement, cette consonne supplémentaire ne s'écrit pas, mais est marquée par le redoublement de la voyelle casuelle, qui devient graphiquement ـٌ (), ـٍ () et ـًا ().

Dans le cas de la désinence -an, noter que le ـًا () est suivi d'un alif, purement orthographique, qui ne se prononce pas. Cet alif disparaît lorsque ce tanwin porte sur un ـة (-@) tāʾ marbūṭa :

  • عَادَةً (3âd@ã) (usuellement).
Suppression du tanwin

Le tanwin étant une marque d'indétermination, il disparaît dans les formes déterminées, c'est-à-dire préfixées par الـ (el-). Dans ces cas, la voyelle casuelle retrouve sa forme non dédoublée, ـُ (-u), ـِ (-i) et ـَ (-a).

Ce n final tombe également lorsque le substantif forme la première partie d'une "annexion", c'est-à-dire une construction de substantifs dont le second terme est au génitif (ex.: la maison de l'homme, la voiture des amis). Dans la logique de la phrase, le second terme est en effet automatiquement défini par l'annexion au nom qu'il complète.

Suppression du ن (n)

Le duel et le pluriel sont également marqués par un ن (n) rajouté en fin de mot, mais qui porte une voyelle. Cette consonne peut être considérée comme « une sorte de tanwin », mais est d'un caractère différent :

  • Portant une voyelle propre, la consonne est nécessairement marquée explicitement ; et elle n'est pas nécessairement précédée d'une voyelle, qui ne peut donc pas être redoublée.
  • Contrairement au tanwin, cette consonne (et la syllabe correspondante) ne disparaît pas au cas défini, préfixé par الـ (el-).
  • Cependant, elle disparaît comme le tanwin lorsque le mot est au cas construit (mot X construit avec complément X de Y, Y pouvant être un pronom affixé).

Cas

(Sacy 899) Des trois cas que les Arabes ont dans les noms,

  • Le premier (caractérisé au singulier par une finale ـُ (-u)) sert à indiquer le sujet ; on pourrait le nommer cas subjectif ;
  • Le second (caractérisé au singulier par une finale ـِ (-i)) indique le nom qui sert de complément à un autre nom, à un adjectif ou à une préposition ; et à raison de cela , il serait bien nommé cas complémentaire ;
  • Le troisième (caractérisé au singulier par une finale ـَ (-a)) sert à caractériser le complément d'objet, complément immédiat d'un verbe, et à former des adverbes; qui équivalent toujours à une préposition et à son complément ; par cette raison, on pourrait le nommer cas adverbial.

Mais, pour ne point introduire sans nécessité, ou sans une notable utilité, de nouvelles dénominations grammaticales, j'appellerai, avec les grammairiens qui m'ont précédé, le premier cas nominatif, le second génitif, et le troisième accusatif ; et quoique ces dénominations ne soient pas exactes, elles indiquent cependant une analogie, qui n'est pas sans quelque vérité, entre les cas de la langue latine qui portent ces noms, et ceux de la langue arabe auxquels on les a transportés.

Cas oblique

En dehors du cas du singulier d'une déclinaison d'un terme triptote, les déclinaisons prennent une forme identique pour le génitif et l'accusatif. Dans ce cas, le nominatif peut être appelé « cas direct », et l'autre forme désignée simplement par « cas oblique ».

Nombre

La déclinaison d'un terme distingue trois nombres :

  • Le singulier (un seul objet) ;
  • Le duel (deux objets) ;
  • Le pluriel (plus de deux objets).

Le pluriel d'un mot peut être régulier, ou être un pluriel « brisé ».

Pluriels réguliers

(Palmer 55) Les pluriels réguliers se forment par suffixe :

  • Pour le masculin, avec les suffixes ـُونَ (-ûna) (cas direct) et ـِينَ (-îna) (cas oblique). Ces terminaisons sont une expansion, respectivement, des terminaisons ـٌ () et ـٍ ().
  • Pour le féminin, avec les suffixes ـَاتً (-âtã) (cas direct) et ـَاتٍ (-âtĩ) (cas oblique). Ces terminaisons sont une expansion respectivement des terminaisons ـَةً (-@ã) et ـَةٍ (-@ĩ).
Pluriels brisés

Un mot dont le pluriel est « brisé » ne suit pas la forme plurielle régulière : le pluriel fait appel à un autre mot de même racine mais de forme différente (voire plusieurs), sans lien nécessaire avec la forme singulière. Un schème singulier peut conduire à différents pluriels brisé, et un schème de pluriel brisé peut répondre à différents schèmes singulier (il peut également lui-même être un schème singulier et admettre ses propres pluriels brisés...).

Sur le plan de la conjugaison, ces pluriels irréguliers peuvent être considérés comme un singulier (nom de groupe), et sont déclinés comme tels. Donc, le pluriel de « un livre » كِتَابٌ (kitâbũ) n'est pas « des livres » (* كِتَابُونَ (kitâbûna)), mais en arabe « un paquet de livres », qui a la forme du singulier et se traduit par كُتْبٌ (kutbũ). Ce terme a sa propre déclinaison, et peut lui-même être mis au duel (Wright299-h) voire au pluriel (des paquets de livres).

Par rapport au terme singulier, on peut dire que dans ce cas, il n'y a pas de pluriel régulier, « des livres » (* كِتَابُونَ (kitâbûna)) n'existe pas. Dans ce cas, le tableau de déclinaison du terme initial se limite au singulier et au duel ; pour le reste il suffit de renvoyer au pluriel brisé et sa propre déclinaison.

Sauf bien sûr si le mot admet à la fois un pluriel régulier et un pluriel brisé :
Cas de أَرْضٌ (arDũ), la Terre, pouvant faire un pluriel régulier en أَرَضُونَ (araDûna) ou irrégulier en أَرَاضٍ (arâDĩ)

Les pluriels irréguliers peuvent être triptotes ou diptotes, comme les formes singulières.

Cas indéfini

Note :

  • Dans ces tableaux de déclinaisons, le terme lexical sera désigné dans ce Wiktionnaire par زَرَزٌ (zarazũ), terme arbitraire qui n'a pas de signification particulière. Sa fonction est essentiellement de permettre de bien distinguer visuellement ce qui relève d'un préfixe ou d'un suffixe, et le terme lexical proprement dit, qui forme un noyau invariable.
  • La finale du terme lexical permet de distinguer dans le Wiktionnaire les termes triptotes (en ـٌ ()) des diptotes (en ـُ (-u)) et des adverbes (en ـًا ()).

Cas général et masculin

Lorsque le pluriel d'un mot est régulier, la déclinaison prend les formes suivantes pour les termes indéfinis :

nominatif accusatif génitif
singulier زَرَزٌ (zarazũ) زَرَزًا (zarazã) زَرَزٍ (zarazĩ)
duel زَرَزَانِ (zarazâni) زَرَزَيْنِ (zarazayni)
pluriel زَرَزُونَ (zarazûna) زَرَزِينَ (zarazîna)

alt = attention Le pluriel donné ici n'est que celui du masculin pluriel. Pour les formes en ـة (-@) ou les termes féminin, voir ci-dessous.

  1. (Wright 301b) Dans les substantifs féminins de racines saines de type زَُِرْز ou زَُِرْزَة, le pluriel régulier est formé en ajoutant une voyelle sur la seconde radicale, qui peut être la même que celle de la première radicale, ou dans tous les cas un fatha.
    Ainsi, أَرْضٌ (arDũ) (la Terre) fait son pluriel régulier en أَرَضُونَ (araDûna).
    NB : Cet ajout a pour effet de transformer la syllabe initiale, longue fermée et donc accentuée, en deux syllabes courtes donc non accentuées, reportant l'accent sur la voyelle longue du suffixe.
  2. Dans le cas de racines faibles, les formes duelles et plurielles donnent un environnement différent à la troisième radicale, et peuvent présenter des transformations différentes de celle du singulier.
  3. Dans tous les cas, en principe, l'entrée du Wiktionnaire devrait préciser la forme du pluriel (voire du duel), s'il ne se déduit pas directement de la forme singulier. Le Wiktionnaire étant un travail collaboratif, cette précision ne peut pas être garantie ; merci de compléter les entrées en apportant les précisions nécessaires si vous les connaissez ; et n'hésitez pas à poser des questions sur Wiktionnaire:Questions sur les mots en cas de doute.

Les formes déterminées s'en déduisent aisément :

  1. Comme toujours, le tanwin disparaît aux formes déterminées (Sacy 926).
  2. Comme toujours, le ـنِ (-ni) du duel disparaît dans les formes construites.

Mots en ـة (-@) ou féminin

  1. Les mots qui suivent cette déclinaison sont les mots formés par adjonction de ـة (-@) (même s'ils ne sont pas féminins) ; et les mots féminins (mêmes s'ils ne manifestent pas cela par l'adjonction d'un suffixe ـة (-@)).
  2. Pour le singulier et le duel, les déclinaisons sont identiques, sachant cependant que pour les féminins se terminant par un ta marbuta ـَةٌ (-@ũ), ce suffixe retrouve sa forme normale et s'écrit ـَـتـ (-a-t-) quand il ne forme pas la dernière lettre du mot. Les mots féminins ne se terminant pas par ـة (-@) se déclinent donc comme les masculins au singulier et au duel.
  3. Au pluriel régulier, le « féminin » a une déclinaison propre :
    • Un éventuel ـة (-@) est supprimé.
    • Le pluriel régulier est en ـَاتً (-âtã) au nominatif, et en ـَاتٍ (-âtĩ) aux autres cas (-ât amplifiant le -at) ; et il porte de plus la marque du tanwin dans les cas indéterminés.
    • Cette forme de pluriel s'applique y compris aux (rares) mots masculins se terminant en ـة (-@) (exemple : خَلِيفَةٌ (Xalîf@ũ)).

On a donc :

nominatif accusatif génitif
singulier زَرَزَةٌ (zaraz@ũ) زَرَزَةً (zaraz@ã) زَرَزَةٍ (zaraz@ĩ)
duel زَرَزَتَانِ (zarazatâni) زَرَزَتَيْنِ (zarazatayni)
pluriel زَرَزَاتً (zarazâtã) زَرَزَاتٍ (zarazâtĩ)

Les formes définies s'en déduisent aisément :

  1. Comme ci-dessus, comme toujours, le tanwin disparaît aux formes déterminées (Sacy 926).
  2. Comme ci-dessous, le ـنِ (-ni) du duel disparaît dans les formes construites.

Diptotes

Les diptotes s'éloignent de la conjugaison générale sur deux points, dans le cas indéterminé :

  • Ils ne prennent pas de tanwin ;
  • Ils n'ont que deux formes de cas indéfinis, le génitif se confondant avec l'accusatif.

En revanche, au cas défini (préfixés par الـ (el-) ou en forme construite), ils retrouvent les trois voyelles casuelles du cas général.

Indéfini nominatif accusatif et génitif
singulier زَرَزُ (zarazu) زَرَزَ (zaraza)
duel زَرَزَانِ (zarazâni) زَرَزَيْنِ (zarazayni)
pluriel زَرَزُونَ (zarazûna) زَرَزِينَ (zarazîna)

Déclinaisons des racines défectives

La déclinaison peut être altérée pour les racines défectives, dont la troisième (dernière) consonne est un و (w) ou un ي (y), dans la mesure où ces semi-consonnes glides sont susceptibles de se transformer ou de disparaître en fonction de leur environnement.


Déclinaisons nominatif accusatif génitif
singulier زَرٍ (zarĩ) زَرِوًا (zariwã) زَرٍ (zarĩ)
duel زَرِيَانِ (zariyâni) زَرِيَيْنِ (zariyayni)
pluriel زَرُونَ (zarûna) زَرِينَ (zarîna)
Devant un i bref
(exemple donné pour un schème زَرِزٌ et une racine défective en w)

Le premier type d'altération est celui des schèmes pour lesquels la deuxième (avant-dernière) consonne porte un i bref. C'est par exemple la déclinaison de قَاضٍ (qâDĩ), juge, de la racine ق ض ي (q D y). Dans ce cas :

  • Au singulier, le nominatif et le génitif prennent tous deux une forme contractée en in, l'accusatif restant régulier (et peut faire apparaître donc la consonne faible).
  • Le duel est régulier.
  • Au pluriel régulier, la troisième radicale disparaît ainsi que la voyelle précédente.

Les formes construites n'ont pas d'influence sur ces transformations, et s'en déduisent comme dans les cas réguliers.


Déclinaisons nominatif accusatif génitif
singulier زَرًا (zarã) زَرًا (zarã) زَرًا (zarã)
duel زَرَوَانِ (zarawâni) زَرَيْنِ (zarayni)
pluriel زَرَوْنَ (zarawna) زَرَيْنَ (zarayna)
Devant un a bref
(exemple donné pour un schème زَرَزٌ et une racine défective en w)

Le second type d'altération est celui des schèmes pour lesquels la deuxième (avant-dernière) consonne porte un a bref. Dans ce cas :

  • Les trois formes du singulier suppriment la radicale faible, sont identiques et en an.
  • Les formes du duel sont ((à vérifier, pas clair)).
  • Le pluriel régulier est ((à vérifier, pas clair)).

Cas défini

Généralités

A/ Les formes définies se déduisent aisément des formes indéfinies :

  1. Le tanwin disparaît au singulier (Sacy 926).
  2. Pour les formes en ـة (-@) ou les termes féminin, le tanwin dispraît également des formes plurielles.
  3. Le ـنِ (-ni) du duel disparaît aux deux cas, mais uniquement dans les formes construites.
  4. Les pluriels réguliers masculins perdent aux deux cas la syllabe finale نَ (na).
    Les pluriels réguliers féminins n'ont pas de syllabe finale نَ (na), et ne sont pas modifiés.
  5. Pour mémoire, les mots diptotes se déclinent comme les triptotes aux formes définies.

B/ Les noms propres sont par nature définis (Sacy 925). Ils suivent cette forme de déclinaison, sans avoir besoin d'être préfixé par الـ (el-). Pour les mots isolés pouvant être définis ou indéfini, le caractère défini est marqué par le préfixe inséparable الـ (el-), équivalent fonctionnel de l'article défini (le, la, les).

C/ La détermination peut également se faire par l'addition d'un complément (Sacy 924). (Sacy 928) L'annexion d'un complément est de deux espèces :

  • Ou le complément est un mot séparé,
  • Ou c'est un pronom personnel qui s'attache à la fin de son antécédent, et se prononce en un seul mot avec lui.

Les noms et les adjectifs singuliers (et les pluriels irréguliers, se comportant comme des singuliers) se comportent alors comme quand ils prennent un article (et ont donc la même déclinaison, qu'ils soient diptotes ou triptotes).

Préfixe الـ (el-)

nominatif accusatif génitif
singulier الزَّرَزُ (elzarazu) الزَّرَزَ (elzaraza) الزَّرَزِ (elzarazi)
duel الزَّرَزَانِ (elzarazâni) الزَّرَزَيْنِ (elzarazayni)
pluriel الزَّرَزُونَ (elzarazûna) الزَّرَزِينَ (elzarazîna)

alt = attention Le pluriel donné ici n'est que celui du masculin pluriel.

Forme définie par un autre mot

nominatif accusatif génitif
singulier زَرَزُ (zarazu) زَرَزَ (zaraza) زَرَزِ (zarazi)
duel زَرَزَا (zarazâ) زَرَزَيْ (zarazay)
pluriel زَرَزُو (zarazû) زَرَزِي (zarazî)

Les liaisons imposent dans certains cas de restaurer une voyelle à une semi-consonne finale du terme :

  1. Au duel (et au pluriel?), si le mot à l'accusatif ou au génitif est suivi d'une hamza instable, on donne un kesra (i) pour voyelle au ي (y) formatif du cas. Ainsi on écrira :
    مَرَبُ حِيَارِتَيِ ٱلمَلِكِ (marabu Hiyâritayi ^lmaliki) : Je passai auprès des deux jeunes filles esclaves du roi.
  2. Si , par l'effet d'une contraction , le nominatif pluriel se termine en ـَوْنَ (-awna), comme مُصْطَفَوْنَ (muSTafawna), on retranche pareillement la dernière syllabe , et l'on dit مُصْطَفَوْ (muSTafaw) ; mais si , en ce cas, après le pluriel il se trouve un alif d'union, on ajoute, pour faire l'union, un dhamma sur le و (w) de prolongation, le transformant en consonne :
    مُصْطَفَوُ ٱللّٰهِ (muSTafawu ^llEhi) : les élus de Dieu.

Forme avec pronom

Pronoms suffixes en arabe
singulier duel pluriel
1re P. ـِي (),
ـِيَ (-iya)
ـنَا ( -nâ )
2e M ـكَ (-ka) ـكُمَا ( -kumâ) ـكُمْ ( -kum)
2e F ـكِ (-ki) ـكُنَّ ( -kunna)
3e M ـهُ ( -hu) ـهُمَا ( -humâ) ـهُمْ ( -hum)
3e F ـهَا ( -hâ) ـهُنَّ ( -hunna)

Les formes avec pronom suffixe rapportent le mot décliné à la personne considérée :

كِتَابٌ (kitâbũ) donnera كِتَابُهُ (kitâbuhu) (son livre) ou كِتَابِي (kitâbî) (mon livre).
  • Du fait que le terme est déterminé par le pronom affixé, il est décliné au cas défini, donc perd le tanwin éventuel.
  • Les mots qui se terminnent en ـة (-@) transforment le ta mabruta en ـَتـ (-at-) de forme normale.

Dans le cas général, la forme construite avec un pronom possessif est (ici, avec ـهُ (-hu)) :

nominatif accusatif génitif
singulier زَرَزُهُ (zarazuhu) زَرَزَهُ (zarazahu) زَرَزِهُ (zarazihu)
duel زَرَزَاهُ (zarazâhu) زَرَزَيْهُ (zarazayhu)
pluriel زَرَزُوهُ (zarazûhu) زَرَزِيهُ (zarazîhu)

Les affixes de la troisième personne ـهُ ( -hu), ـهُمَا ( -humâ), ـهُمْ ( -hum) et ـهُنَّ ( -hunna), changent leur dhamma (u) en kesra (i) quand ils sont précédés immédiatement d'un kesra, ou d'un ـِي (), ou enfin d'un ـَيْ (-ay°) formant une diphtongue. Cette règle, cependant, n'est pas adoptée par tous les grammairiens arabes.

Première personne

La première personne, qui débute par une voyelle, suit des règles particulières de rattachement au mot :

  • Il n'est pas possible de mettre deux voyelles de suite. De ce fait, pour la première personne du singulier, la voyelle de désinence est entièrement supprimée.
  • L'affixe de la première personne ـِي (), au lieu d'être de prolongation après un kesra (i), peut toujours être mû par un fatha (a), et se prononcer ـِيَ (-iya).
  • Il peut aussi, quand il est suivi d'une pause, prendre un ه (h) djemzé.
  • Il doit toujours être articulé avec un fatha (a), quand il est précédé immédiatement de l'une des lettres ا (A), و (w) et ي (y), cette lettre étant de prolongation.
    • Si la lettre qui le précède est un ي (y), quiescent ou djezmé, il se confond par un teschdid avec celui de l'affixe.
    • si c'est un و (w) de prolongation, le و (w) se change en ي (y) et se confond avec l'affixe au moyen d'un teschdid, et le dhamma se convertit en kesra

Le cas particulier de la première personne du singulier devient:

nominatif accusatif génitif
singulier زَرَزِي (zarazî) زَرَزِي (zarazî) زَرَزِي (zarazî)
duel زَرَزَانِي (zarazânî) زَرَزَيْنِي (zarazaynî)
pluriel زَرَزِيَّ (zaraziy²a) زَرَزِيَّ (zaraziy²a)

Déclinaisons anciennes

(Bresnier p. 248) Quelques mots dérivés de racines défectueuses, et réduits à une ou deux lettres par des convenances euphoniques et orthographiques, ajoutent la lettre de prolongation à la voyelle du cas lorsqu'ils gouvernent un nom ou un pronom. Ce sont les mots :

auxquels il faut joindre فٌ () (contraction de فَوْهٌ (fawhũ), bouche), et ذٌ () (de ذَوَى (Vawé), inusité, possesseur de...)

Diptotes

(Bresnier p. 247 - Sacy 912)

Quelques mots sont diptotes, c'est-à-dire :

  1. que, privés du ـَ (-a) du cas direct, ils ont seulement deux inflexions : ـُ (-u) pour le nominatif, et ـَ (-a) pour les deux autres cas ;
  2. qu'ils ne peuvent jamais prendre le tanwīn.

Ce sont les mots appartenant aux formes suivantes :

  1. Les schèmes فُعَلَآءُ (fu3al~'u) et أَفْعِلَآءُ (af3il~'u), et en général, les schèmes ayant pour terminaison ـَآءُ (-~'u).
  2. Les adjectifs de la forme أَفْرَلُ (afralu) ({{ar-a**a*u}}) pourvu qu'ils ne forment pas leur féminin par l'addition du ـة (-@).
  3. Les adjectifs singuliers de la forme فُعْلَانُ (fu3lânu) et les numératifs de la forme فُعَالُ (fu3âlu).
    • Plus généralement, les adjectifs se terminant en ـَانُ (-ânu) quand la première radicale porte un fatha ـَ (-a) et qu'ils ne forment pas le féminin par l'addition du ـة (-@). Le qualificatif رَحْمَانٌ (raHmânũ) (rHm, très miséricordieux) n'ayant pas de féminin connu peut se décliner sur les deux modes.
  4. Les pluriels par ا (e)
  5. Les noms propres en général, surtout ceux d'une origine étrangère à l'arabe.
    • Les noms étrangers, sauf les trilittères dont la seconde radicale est djezmée ou quiescente
    • Les noms propres terminés en ـَانُ (-ânu), qu'ils soient arabes ou étrangers.
    • Les noms appellatifs féminins et de plus de trois lettres, qui deviennent noms propres.
    • Les noms propres féminins ou masculins terminés par un ـة (-@).
    • Les noms propres féminins non terminés par un ـة (-@), pourvu qu'ils soient étrangers, ou de plus de trois lettres ; ou, s'ils sont trilitères, que la seconde lettre ne soit pas djezmée. Sans ces conditions , on peut les décliner sur la première ou sur la seconde déclinaison.
  6. Tous les pluriels irréguliers composés de quatre syllabes dont les deux premières ont pour voyelles des fatha, et la troisième un kesra, comme قَوَارِبُ (qawâribu) (qrb, esquif).

Indéclinables

Les mots se terminant en ـى () (alif bref) non radical ne se déclinent pas.

Particules

(Sacy 897) Les particules , quoique indéclinables de leur nature, deviennent cependant déclinables quand on les considère comme des noms substantifs susceptibles de recevoir des qualificatifs. Elles subissent alors des altérations dans leurs formes primitives. Voici la règle que donne à cet égard Djewharï, dans le Sihah, au mot لَو (law) :

  • Si la particule a plus de deux lettres , il ne s'agit que de lui donner les désinences des noms. Ainsi , de لَيْتَ (layta) on fait le nom لَيْتٌ (laytũ).
  • Si la particule n'a que deux lettres, et que la deuxième ne soit pas un alif, on double cette seconde lettre pour rendre la particule déclinable ; par exemple , de هَلْ (hal) et lauje, on forme هَلٌّ (hal²ũ) et لَوٌّ (law²ũ).
  • Si la seconde lettre est un alif, comme dans لَا () et مَا (), on ajoute après l‘alif un hamza, et l'on met un medda sur l‘alif : on dit donc لَآءٌ (l~'ũ) et مَآءٌ (m~'ũ).

Ex. : كَتَبْتَ لَآءُ جَيِّدَةُ  (katabta l~'u jay²id@u) : tu as écrit un bon « NON ».

Voir aussi