courtisan

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XIVe siècle) Emprunté à l’italien cortigiano, dérivé de corte (« cour [princière] »). Sur la même base, l’italien nous donnera aussi cortège.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin courtisan
\kuʁ.ti.zɑ̃\
courtisans
\kuʁ.ti.zɑ̃\
Féminin courtisane
\kuʁ.ti.zan\
courtisanes
\kuʁ.ti.zan\

courtisan \kuʁ.ti.zɑ̃\

  1. Qui relève de la courtisanerie.
    • Il a l’esprit courtisan.
    • Donc à si peu de frais la vertu se profane,
      Se déguise, se masque et devient courtisane,
      Se transforme aux humeurs, suit le cours du marché,
      Et dispense les gens de blâme et de péché.
      — (Régnier)

Synonymes[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
courtisan courtisans
\kuʁ.ti.zɑ̃\

courtisan \kuʁ.ti.zɑ̃\ masculin (voir aussi courtisane)

  1. (Monarchie) Celui qui est attaché à la cour, au service d’un souverain, qui fréquente la cour d’un souverain, d’un roi, d’un prince.
    • Un courtisan est un homme de la cour du roi, j’entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, qui est le premier écuyer, chambellan, grand veneur, qui à ce titre reçoit de l’argent, et parle au maître avec tout le respect obséquieux, avec toutes les humbles salutations convenables à l’emploi. Mais il n’est pas un simple valet, comme dans les monarchies orientales. — (Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 134)
    • Le duc se retira comme à regret en emportant une invitation de venir au Chalet tous les soirs, fondée sur l’impossibilité reconnue à un courtisan de Charles X de passer une soirée sans faire son whist. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • En vain les courtisans joyeux espéraient qu’avec quelques décharges on pourrait réduire au silence, ces braillards, ces bourgeois et ces ouvriers qui voulaient des réformes ; en vain les beaux seigneurs de la cour se frottaient les mains. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire : Faites, si vous pouvez, votre cour sans vous nuire. — (La Fontaine, Fables, VIII, 3)
  2. (Apparu en 1560) Celui qui courtise quelqu’un, qui cherche à plaire aux puissants, aux gens qui ont de l’influence, pour en obtenir quelque chose, et cela par des manières obséquieuses et flatteuses.
    • Je me rejette sur les bonbons et je les lèche. Mais ma mère ne veut pas que j’aie des manières de courtisan : « On commence par lécher le ventre des bonbons, on finit par lécher… » Elle s’arrête, et se tourne vers mon père pour voir s’il pense comme elle, et s’il sait de quoi elle veut parler ; — en effet, il se penche et montre qu’il comprend. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Tous ces courtisans, profiteurs et forniqueurs dans les bureaux où les climatiseurs ne s’arrêtaient jamais de ronronner, trouvèrent au Président Bagabaga Daba des qualités telles que ses ancêtres durent se retourner dans leur tombe. — (Massa Makan Diabaté, Le Boucher de Kouta, Paris : Éditions Hatier, 1982, chapitre 2)
    • L’homme riche a des commensaux ou des parasites, l’homme puissant à des courtisans. — (A. Maurois, Études littéraires)
  3. Celui qui par des manières flatteuses, recherche les faveurs d’une femme.
  4. (Soutenu) (Rare) (Péjoratif) Homme galant de profession ; prostitué.
    • Une loi athénienne prive de leur droit d’isegoria (Eschine, I, 28) celui qui a frappé ou négligé ses parents, celui qui n’a pas pris part aux expéditions militaires ou a jeté son bouclier, celui qui s’est conduit en prostitué (pornos) ou en « courtisan » (hetairikôs), celui qui a dévoré les biens de ses parents ou tout autre héritage. — (Claudine Leduc et Pauline Schmitt Pantel, « Prostitution et sexualité à Athènes à l’époque classique. Autour des ouvrages de James N. Davidson (Courtesans and Fishcakes. The Consuming Passions of Classical Athens, 1997) et d’Elke Hartmann (Heirat, Hetärentum und Konkubinat im klassischen Athen, 2002) », dans Clio. Femmes, genre, histoire, no 17, 2003, page 137-161 [texte intégral])

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]