La feuille d’acanthe a servi de modèle pour l’ornement du chapiteau corinthien.
acanthe Arts. — L’histoire rapporte que la nourrice d’une pauvre jeune fille, morte quelques jours avant son mariage, avait placé respectueusement sur sa tombe un petit panier qui contenait quelques fleurs et le voile qui devait parer la jeune fille au jour de ses noces; une large tuile couvrait le panier; une plante d’acanthe, croissant près de là, entoura bientôt le panier, mais les feuilles, arrêtées par la tuile, s’arrondirent et formèrent une décoration naturelle. L’architecte Calimaque, en visitant les tombeaux, aperçut ces feuilles gracieuses qui lui donnèrent l’idée d’en faire le chapiteau de la colonne corinthienne. La plante que les arts imitent si parfaitement est devenue leur emblème.— (Baronne de Fresne, Le nouveau langage des fleurs, des dames et des demoiselles ; suivi de la Botanique à vol d'oiseau, 1858, page 10)
Il n’était pas non plus sans savoir, malgré tout, que cette pluie fine donnait à ses beaux cheveux bruns la lourdeur et l’écroulement des feuilles d’acanthe.— (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 457)
Les colonnes, toutes d’un seul morceau, n’ont guère plus de dix à douze pieds jusqu’au chapiteau d’un corinthien arabe plein de force et d’élégance, qui rappelle plutôt le palmier d’Afrique que l’acanthe de Grèce.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
L’acanthe de Corinthe, la volute d’Ionie fleurissaient et se contournaient au chapiteau des colonnes.— (Théophile Gautier, Le Roi Candaule, 1844)
En bas, des acanthes bâtissaient un socle, d’où s’élançaient des benoîtes écarlates, des rhodantes dont les pétales secs avaient des cassures de papier peint.— (Émile Zola, La Faute de l'abbé Mouret, 1875)