anathème

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Siècle à préciser) Du latin anathema.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
anathème anathèmes
\a.na.tɛm\

anathème \a.na.tɛm\ masculin

  1. (Christianisme) Sentence de malédiction qui retranche de la communion de l’Église.
    • Si quelqu’un dit que tous les chrétiens ont le pouvoir d’annoncer la parole de Dieu et d’administrer les sacrements ; qu’il soit anathème. — (Concile de Trente, 6e session, 13 janvier 1547; traduit dans Abrégé chronologique des conciles généraux, de A.J.A. Gautier, 1836)
    • Alors il étendit les bras du côté de Sion ; et, la taille droite, le visage en arrière, les poings fermés, lui jeta un anathème, croyant que les mots avaient un pouvoir effectif. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1897)
    • Heureusement, messieurs, nous ne sommes plus au temps où l’on pouvait s’émouvoir des anathèmes perfectionnés que le Syllabus prodigue à ceux qui le méconnaissent, et nous ne ferons pas aux républicains, même les plus timides, l’injure de croire qu’ils puissent se déterminer par des arguments de ce genre. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, 4 septembre 1904)
  2. (Sens figuré) (Soutenu) Réprobation ; blâme solennel.
    • La bonne compagnie de Verrières commençait à s’indigner de ce que ses anathèmes faisaient si peu d’impression sur M. de Rênal. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 231)
    • Don Ramon courba la tête sous cet anathème ; le front pâle et l’âme remplie de remords cuisants, il rentra lentement dans l’hacienda. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • C'était toujours des anathèmes épouvantables contre ceux qui étaient justement en train de lui lécher le cul, des gâtés-pourris-crasse qui se demandaient avec des airs ténébreux de quoi ils pourraient bien avoir envie dans la vie. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, page 112)
  3. (Par extension) Personne qui est un objet d’opprobre, d’exécration.
    • Car c’est une loi singulière que ce peuple d’anathèmes n’ait pu assumer la réprobation collective dont il s’honore qu’au prix fabuleux du protagonisme éventuel de l’individu. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]