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bête à bon Dieu

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Viendrait d’une légende selon laquelle, lors d’une exécution publique, une coccinelle se serait posée sur le cou d’un condamné sur le point de se faire couper la tête : le bourreau essaya de la faire partir mais elle revint à chaque fois. Le roi Robert II le Pieux y voyant une manifestation divine décida de le gracier.[1]

Locution nominale

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Singulier Pluriel
bête à bon Dieu bêtes à bon Dieu
\bɛ.t‿a bɔ̃ djø\

bête à bon Dieu \bɛ.t‿a bɔ̃ djø\ féminin

  1. Surnom de la coccinelle.
    • Cela m’amusait, et une foule d’autres épisodes de moindre importance m’amusaient aussi ; je regardais voler les tourterelles, détaler les lapins ; je faisais le tour du terrain, en suivant les haies, pour trouver des nids ; je saisissais dans l’herbe un grillon noir ou une sauterelle verte que je martyrisais sans pitié ; ou bien je faisais marcher sur ma main une de ces petites bestioles au dos rouge tacheté de noir que les messieurs nomment « les bêtes à bon dieu » et qu’on appelle ici des « marivoles. » — (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 10)
    • De gros hannetons, ouvrant des ailes de gaze fripée, s’enlevaient soudain d’un vol lourd ; des bêtes à bon Dieu aux élytres ponctués couraient sur les feuilles minces, qu’elles courbaient un peu sous leur poids. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Citons aussi les coccinelles ou bêtes à bon Dieu qui produisent, quand on les touche, un liquide violacé à odeur fade. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 15)
    • De la fée Chlorophylle, voilà qu'elle le découvrait, le doux cortège de feuilles, de fleurs et de fruits, fait aussi d'orties, d'épines-noires, de chardons, de bestioles piquantes, suçantes ou térébrantes, rougets, taons, guêpes, frelons, mille-pattes, fourmis, perce-oreilles, gâtant fort la poésie des papillons, libellules ou autres bêtes à bon Dieu. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 214)
    • Je boude un peu. Pas longtemps. Le moyen de garder son sérieux avec cette petite Esther. Le moyen de se désensoleiller avec cette espèce de petite bête à Bon Dieu. — (Adélaïde Blasquez, La ruche, 1990)

Voir aussi : coccinelle

Références

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  1. Nathaniel Herzberg, Les drôles de pois de la coccinelle arlequin, Le Monde. Mis en ligne le 2 septembre 2018