boucher

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français

Étymologie

(Verbe) (XVIIe siècle) De l’ancien français bousche (« gerbe, poignée de paille, fagot »), attesté lui-même en 1461 au sens de « botte de chanvre » et au quatorzième siècle par son dérivé bouchon ; bousche est issu du latin vulgaire *bosca « broussailles, faisceau de branchages », → voir bois et bosquet.
(Nom commun et adjectif) (Fin du XIIe siècle) En ancien français bochier « celui qui tue les animaux destinés à la consommation » ou boucier « marchand de viande » ; attesté au treizième siècle au sens de « bourreau ». Dérivé de bouc avec le suffixe -ier, le boucher étant à l'origine chargé d'abattre des boucs.

Verbe

boucher \bu.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se boucher)

  1. Fermer une ouverture ou ce qui présente une ouverture.
    • Boucher un trou.
    • L’ouverture s’est tout à fait bouchée.
    • Boucher les vues d’une maison, murer celles de ses fenêtres qui voient de trop près sur une propriété voisine, contrairement à la coutume, à la loi.
    • On l’a obligé à boucher ses vues.
    • Boucher la vue d’un objet, empêcher de l’apercevoir.
  2. (Sens figuré) Payer quelque dette et dédommager de quelque perte avec une somme d’argent.
    • Boucher un trou.
  3. (Pronominal) Se fermer.
    • Se boucher les yeux, ne vouloir point voir.
    • Se boucher les oreilles, ne vouloir point écouter.
    • Se boucher le nez.

Dérivés

Traductions

Traductions à trier

Nom commun

Singulier Pluriel
boucher bouchers
\bu.ʃe\
Des bouchers chinois.

boucher \bu.ʃe\ masculin (pour une femme, on dit : bouchère)

  1. Artisan qui rend la viande (bœuf, mouton, etc.) propre à la consommation ou qui la commercialise.
    • Le vétérinaire surveille aussi minutieusement l’application du dahir du 4 août 1914 interdisant l’abatage pour le boucher des femelles de l'espèce bovine avant l’âge de huit ans et de celles des espèces ovine et caprine avant cinq ans. — (Maurice de Périgny, Au Maroc : Fès, la capitale du Nord, Paris : chez Pierre Roger & Cie, 1917, p. 26)
    • […]: l'abatage des animaux destinés à l’alimentation de la population se faisait encore en ville où chaque boucher possédait son écorcherie particulière; […]. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950)
    • Deux catégories de bouchers existent. Les puristes, les vrais de vrai, ceux qui choisissent leurs bêtes sur pied, chez un éleveur de leur connaissance, qui accompagnent leurs bêtes à l’abattoir, font rassir les carcasses. Bref, des bouchers. Les autres se font livrer de la viande déjà piécée et se contentent de peser des morceaux prédécoupés. Leur outil de prédilection est la fourchette, tandis que celui du vrai boucher reste le couteau. — (Jean-Pierre Coffe, SOS Cuisine, Paris, Éditions Stock, 2006)
  2. (Sens figuré) Homme cruel et sanguinaire.
    • C’est un boucher, un vrai boucher.

Apparentés étymologiques

Traductions

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin boucher
\bu.ʃe\
bouchers
\bu.ʃe\
Féminin bouchère
\bu.ʃɛʁ\
bouchères
\bu.ʃɛʁ\

boucher masculin

  1. Relatif à la boucherie.
    • Il s’approcha d’elle, […], lui tâta le derrière, pour se rendre compte, sans doute, de ses qualités bouchères, s’amusa à regarder si les cornes étaient bien pointues du bout. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)

Prononciation

Voir aussi

  • boucher sur l’encyclopédie Wikipédia

Références