cabinet de lecture

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Siècle à préciser)  Composé de cabinet et de lecture.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cabinet de lecture cabinets de lecture
\ka.bi.nɛ də lɛk.tyʁ\

cabinet de lecture \ka.bi.nɛ də lɛk.tyʁ\ masculin

  1. (Construction) Lieu où, moyennant une rétribution, on lisait sur place ou l’on emprunte des journaux et des livres, au XVIIIe et au XIXe siècle.
    • En passant la rue de***, il entra machinalement dans un cabinet de lecture mal éclairé et où il espérait trouver peu de monde. Un domestique rendait un livre à la demoiselle du comptoir ; il lui trouva une mise d’une fraîcheur charmante et de la grâce (Lucien rentrait de province). — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • — Je m’estimerais heureuse si vous me jugiez digne de lire quelques-unes de vos productions.
      — Mais, madame, comment se fait-il… ? fit la grosse vanité du poëte étonné.
      — Le maître de mon cabinet de lecture dit qu’il ne vous connaît pas.
      — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; réédition Gallimard, 2012, collection Folio, pages 20-21)
    • Sous les arcades de la cour des postes, ombragées par de grands stores de sparterie, sont établis toutes sortes de cabinets de lecture comme sous les arcades de l’Odéon à Paris, où l’on va lire les journaux espagnols et étrangers. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Je fouillais les bibliothèques, je pâlissais de froid dans de graves amphithéâtres, et m’enfouissais le soir dans des cabinets de lecture où des misérables, condamnés à mourir de faim, écrivaient, la fièvre dans les yeux, des livres qui ne devaient ni les illustrer, ni les enrichir. Je devinais là des impuissances et des misères physiques et morales dont le voisinage était loin de me fortifier. J’en sortais navré. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 121)
    • À huit heures du soir, je suis libre. Je vais lire les journaux dans un cabinet de lecture, ou bien encore dire bonjour à notre ami Pierrotte… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 135)
    • Dans la chambre de ma grand-mère les livres étaient couchés : elle les empruntait à un cabinet de lecture et je n’en ai jamais vu plus de deux à la fois. Ces colifichets me faisaient penser à des confiseries de Nouvel An parce que leurs feuillets souples et miroitants semblaient découpés dans du papier glacé. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 38)

Synonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]