cabrer

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1188)[1] Probable dénominal de cabre, l'occitan cabrar ou l’espagnol cabrear étant attestés postérieurement.

Verbe [modifier le wikicode]

Cheval se cabrant. (1)

cabrer \kɑ.bʁe\ ou \ka.bʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se cabrer)

  1. Faire dresser sur les pieds de derrière, en parlant d’un cheval.
    • Le cheval cabre.
  2. (Aéronautique) Action de faire augmenter l’assiette d’un aéronef.
  3. (Pronominal) Se dresser sur les pieds de derrière, en parlant d’un cheval effarouché.
    • Elle vint s’arrêter court à deux pas de moi, et les deux bêtes, animées et tout écumantes, se cabrèrent un moment, comme si elles avaient eu le sentiment que leurs cavaliers voulaient combattre. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 223)
    • Le Cœur-Loyal, grâce à un poignet de fer, maintint le cheval qui se cabrait avec fureur. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Les chevaux arabes, sentant la poudre, se cabrent au fond des écuries. — (Alphonse Daudet, La partie de billard, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 18)
    • Puis Mouley Abdelaziz paraît, vêtu de blanc neigeux, immobile comme une idole sur un superbe coursier noir caparaçonné de vert et d’or, qui se cabre et danse au son sauvage des ghaïtas et des tebels. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 108)
  4. (Motocyclisme) (Par analogie) Action de dresser sur la roue arrière.
    • On peut le voir dans des quartiers populaires, entouré des habitants, pour un résultat chaleureux et convivial. Avec, comme souvent, des motos en train de cabrer qui ne sont jamais très loin. — (« Jul lâche les chevaux dans le clip "Ragnar", son nouveau tube », Pure Charts, 29 mai 2023)
  5. (Pronominal) (Par analogie) Se relever de l’avant, en parlant d’une chose.
    • Il fallait le voir, debout à la barre, sa figure sombre frappée par les embruns, enlever sa chaloupe qui se cabrait sur la houle. — (Octave Mirbeau, Les Eaux muettes)
  6. (Sens figuré) Heurter, provoquer, susciter l'opposition.
    • Il faudrait tâcher de ne pas cabrer les préfets. S’ils sont bonnes gens, ne leur communiquez que ce que vous voudrez. S’ils sont disposés à jalouser votre mission, ne les cabrez pas : il ne faut pas diviser notre armée au moment du combat. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
  7. (Pronominal) (Sens figuré) S’emporter, se révolter contre une proposition, un conseil, une remontrance, etc.
    • On ne saurait dire un mot qu’il ne se cabre. Ne lui dites pas cela, vous le ferez cabrer.
    • Il est excellent qu’il y ait, dans un musée, un tableau de maître heurtant, et qui fasse se cabrer le vulgaire. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 519)
    • Dès que je pressentais, à tort ou à raison, qu’on abusait de mon ingénuité pour me manœuvrer, je me cabrais. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 17)
    • J’ai eu de la peine en voyant ses larmes. Mais j’ai vite réalisé qu’elle pleurait sur son échec sans se soucier de ce qui se passait en moi. Et elle m’a cabrée en préférant la terreur à l’amitié. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 97)

Variantes[modifier le wikicode]

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]