cacouac

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du grec kakos (« mauvais ») et du français couac.
Sur l'origine et l’histoire de ce mot, voir l’article de Wikipédia, Cacouac.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cacouac cacouacs
\ka.kwak\

cacouac \ka.kwak\ masculin

  1. (Par plaisanterie) Nom de dérision donné aux encyclopédistes et aux philosophes des Lumières par leurs adversaires ; ce sobriquet fut ensuite repris à leur compte par Diderot et d’Alembert et Voltaire.
    • Eh bien, mon ancien et tranquille ami, comment traite-t-on les cacouacs ? La guerre est donc partout ; et tandis qu’on s’extermine en Allemagne au milieu des neiges, on attaque de tous côtés les pauvres encyclopédistes à Paris. Je crois que je leur ai porté malheur en travaillant pour eux. — (Voltaire, lettre à M. Thieriot, 21 janvier 1758, dans Œuvres complètes, Garnier frères, t. 39, 1880, p. 376)
    • Ma belle philosophe, je ne suis pas comme vous ; je suis très-aise que frère Saurin soit marié ; il fera de bons cacouacs, nous en avons besoin ; c’est aux philosophes qu’il appartient de faire des enfants. — (Voltaire, lettre à Madame d’Épinay, 24 août 1761, dans Œuvres complètes, L. Hachette, t. 38, 1891, p. 326)
    • Les Cacouacs ? c’est ainsi qu’on appelait, l’hiver passé, tous ceux qui appréciaient les principes de la morale au taux de la raison, qui remarquaient les sottises du gouvernement et qui s’en expliquaient librement, et qui traînaient Briochet le père, le fils et l’abbé dans la boue. — (Diderot, lettre à Mademoiselle Volland, 17 septembre 1761, dans Œuvres complètes, Garnier frères, t. 19, 1876, p. 48)
    • Il y eut d’abord le fameux pamphlet contre les Cacouacs. Ce sobriquet énigmatique et saugrenu, qu’on trouva plaisant de donner aux Encyclopédistes, fit sans doute tout le succès du pamphlet. L’auteur se suppose égaré parmi les Cacouacs, ne comprend rien à ce qu’il leur entend dire et s’endort jusqu’à ce qu’on le réveille et qu’on lui ouvre l’esprit au noyen d’un encens magique dont on fait une grande consommation dans cet étrange pays. — (Louis Ducros, introduction au Discours préliminaire de l’Encyclopédie, C. Delagrave, 1898, p. 10-11)


Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • Cacouac sur l’encyclopédie Wikipédia