caisse de grève

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
caisse de grève caisses de grève
\kɛs də ɡʁɛv\

caisse de grève \kɛs də ɡʁɛv\ féminin

  1. (Syndicalisme) Sorte de budget commun à des grévistes, gérés par eux-mêmes, pour financer leur lutte et assurer une compensation à l’absence de salaire.
    • Les ouvriers utilisent la caisse de grève approvisionnée par des cotisations régulièrement perçues, même en temps de paix sociale. Ainsi des sociétés de résistance, surtout à partir de 1832, prévoient statutairement un « secours-grève ». — (Stéphane Sirot, Le syndicalisme, la politique et la grève ; France et Europe : XIXe-XXIe siècles, Arbre bleu éditions, 2011, p. 180)
    • Car il est clair pour tous qu'une partie de la cotisation alimente la « caisse centrale de résistance », le plus souvent nommée « caisse de grève ». Ladite caisse intervient aussi pour couvrir des dépenses relatives à des actions alternatives à la grève. — (Pierre Georgis, « Des raisons de fonctionner en association de fait » dans Les Dossiers d’ASBL Actualités, n° 14/2012 : Les associations de fait, sous la coordination de Michel Davagle & Michel Coipel, Synéco/EdiPro, 2012, chap. 4)
    • Si possible, constituez un début de caisse de grève, en invitant les gens à faire des dons, en vendant de la nourriture, en récupérant de l’aide matérielle auprès des commerçants (qui ont tout à perdre du chômage de leurs clients), en démarchant les syndicats et les partis progressistes, en faisant appel à des artistes. Assurez-vous surtout que la gestion de la caisse de grève est transparente et que les décisions sont prises collectivement. — (Désobéir dans l'entreprise, par Les Désobéissants, Neuvy-en-Champagne : Éditions le passager clandestin)
    • Enfin, les statuts des syndicats prévoient généralement que ceux-ci s’engagent à rémunérer leurs syndiqués grévistes sur les fonds de leurs caisses de grève. Au final, on comprend pourquoi il n'y a pas eu plus de trois jours de grève en moyenne en Allemagne, entre 2001 et 2006, contre trente fois plus en France, […]. — (Agnès Verdier-Moliné, Les Fonctionnaires contre l’État : Le grand sabotage, éd. Albin Michel, 2011, chap. 3)
  2. (Par analogie) Sorte de budget commun au patronat pour résister à la grève des salariés.
    • Cependant, la solidarité collective peut parfois réduire le coût du conflit pour les uns et les autres. Du côté des employeurs, la constitution de caisses de grève, la souscription de contrats d'assurance n’est pas rare. — (Jean-Claude Javillier, Les Conflits du travail, « Que sais-je? » /Presses Universitaires de France, 1980, en introduction)

Traductions[modifier le wikicode]