chevalier d’industrie

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

→ voir chevalier et industrie

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
chevalier d’industrie chevaliers d’industrie
\ʃə.va.lje d‿ɛ̃.dys.tʁi\

chevalier d’industrie \ʃə.va.lje d‿ɛ̃.dys.tʁi\ masculin

  1. (Vieilli) (Désuet) (Péjoratif) Escroc qui vit d’adresse.
    • Mais tu étais cadet, et sous l’ancien droit, le patrimoine dont tu as eu la moitié appartenait entièrement à ton frère aîné. […]. Si la Constituante n’avait passé un trait de plume sur cet article de la loi, tu serais à l’heure qu’il est de toute nécessité chevalier d’industrie, barnabote, aventurier, abbé, bretteur, coureur de ruelles. — (Eugène Pelletan, Les droits de l’homme, 1858)
    • Son père ne vaut pas mieux que lui ; il a cent fois déshonoré son nom dans des affaires scandaleuses, sa main est dans toutes les grandes voleries qui se sont organisées depuis douze ou quinze ans. C’est le type du chevalier d’industrie, et il faut le gouvernement que nous avons pour qu’il soit général. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Le chevalier d’industrie, la fille de joie, le voleur, le brigand, et l’assassin, le joueur, le bohème sont immoraux, et le brave bourgeois éprouve à l’égard de ces « gens sans mœurs » la plus vive répulsion. — (Max Stirner, cité dans Le Stirnérisme, Émile Armand, 1934)
    • Ils savaient tout de l’ascension de ces chéris de la Fortune, chevaliers d’industrie, polytechniciens intègres, requins de la finance, littérateurs sans ratures, globe-trotters pionniers, marchands de soupe en sachets, prospecteurs de banlieue, crooners, play-boys, chercheurs d’or, brasseurs de millions. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 99)
    • Qu’est-ce qui dans la vie antérieure de sa complice, dans son enfance, « justifiait » qu’elle devînt la maîtresse d’un chevalier d’industrie ? — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 151)

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]