chie-en-lit

Voir aussi : chienlit

Français[modifier le wikicode]

(Date à préciser) → voir chier et lit

chie-en-lit \ʃjɑ̃.li\ masculin et féminin identiques

(Populaire) (Vieilli) (Désuet) Masque de carnaval, vilain, sale.
- et la bacchanale, jadis couronnée de pampres, inondée de soleil, montrant des seins de marbre dans une demi-nudité divine, aujourd'hui avachie sous la guenille mouillée du nord, a fini par s'appeler la chie-en-lit. — (Victor Hugo, Les Misérables, tome V, livre sixième, chapitre I, le 16 février 1833)
- Elle apostrophait de sa fenêtre les voisins sur leurs portes, les marchandes des quatre saisons, les balayeurs et les gamins qui, pour se venger, la suivaient de loin, quand elle sortait, en criant : — « À la chie-en-lit ! » — (Guy de Maupassant, En famille, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 132)
- […] je me rappelle, comme d’aujourd’hui, avoir vu cette année-là le dernier bœuf gras et le dernier chie-en-lit sérieux passer, sous un grésil des plus mémorables, sur cette glaciale (ou torride) place de la Concorde […] — (Verlaine, Confessions, éditions Du Bateau ivre, 1946, page 192)
- La dame. — Parfaitement ! Il voit des fous partout, monsieur !… Et avec ça, notez qu’il ne fait plus un pas sans hurler : "Une, deux !" à tue-tête sous prétexte de se développer les pectoraux. Au point qu’il est devenu la risée du quartier et que les enfants lui donnent la chasse en criant à la chie-en-lit !… — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)