clouer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De clou, avec la désinence -er.
(1170-80) cloer (la vie de saint Gilles).

Verbe [modifier le wikicode]

clouer \klu.e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Fixer avec des clous.
    • Cette pièce était meublée d’un petit lit de fer, […] ; en face de la couche, une table, […], et un prie-Dieu au-dessus duquel était cloué un Christ ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Clouer des tentures de portes, de fenêtres. - Clouer des planches, des lattes, des ardoises. - Clouer une caisse.
  2. (Par extension) Fixer d’une manière quelconque un objet contre un autre, sur un autre.
    • Par le soleil qui nous éclaire ! sans la honte qui me retient, je te clouerais en terre avec mon javelot ; […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, Traduction de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820))
  3. (Sens figuré) Assujettir quelqu’un, le fixer dans une résidence, un état, une position.
    • […] ; mais il avoua pourtant que, deux ans auparavant, […], il avait été tout à coup attaqué d’une paralysie qui l’avait cloué dans son lit jusqu’à ce que des remèdes appliqués selon les prescriptions de Rébecca, […], lui eussent rendu en quelque sorte l’usage de ses membres. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Mon cœur battait à se rompre. J’étais littéralement hébété, et je tremblais de tous mes membres. Je rôdai quelque temps encore dans le corridor, en pleines ténèbres ; puis je restai cloué sur place sans aucune idée de ce que j’allais faire. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 224-225)
    • Pas de réponse. Cependant Véronique aux écoutes percevait un bruit singulier. Avec angoisse, alors, elle poussa la porte ; ce qu’elle vit la cloua sur le seuil. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • Pourtant M. de Charlus possédait toutes les ressources non seulement de l'éloquence mais de l'audace, quand, pris d'une rage qui bouillonnait depuis longtemps contre quelqu'un, il le clouait de désespoir par les mots les plus sanglants devant les gens du monde scandalisés et qui n'avaient jamais cru qu'on pût aller si loin. — (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)
    • Une lettre type suffit, élaborée avec le tribunal de grande instance de Bobigny, qui évite d’avoir à passer par la case police des frontières après des heures de vol – ce qui en dissuadait plus d’un. Autre solution : clouer au sol les récidivistes. — (Pascale Krémer, Catherine Rollot, Les passagers agités, plaie du transport aérien, Le Monde. Mis en ligne le 8 décembre 2017)
    • Il est cloué sur son ouvrage, sur ses livres. - Il est toujours cloué à son bureau.
  4. (Échecs) Attaquer une pièce adverse de façon à créer un clouage.
  5. (Sexualité) Pénétrer sexuellement.
    • Une nommée Loana se fait clouer au liner d’une piscine, elle fait la une de trente magazines. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 89)

Dérivés[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

  • Aide sur le thésaurus clouer figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : échecs.

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]

Bourguignon[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du latin claudere (« fermer »). Variante dialectale de l’ancien français cloer ayant donné clore en français.

Verbe [modifier le wikicode]

clouer \Prononciation ?\

  1. Enclore.[1]

Références[modifier le wikicode]

  1. Thomas Joachim Alexandre Prosper Mignard, Vocabulaire raisonné et comparé du dialecte et du patois de la province de Bourgogne, page 116, 1870, Aubry. « Clouer. — Enclore (du latin claudere), clouer sa vigne, c’est-à-dire l’entourer de quelque palissade ou la clore de murs. (Cout. de Beaune, 1270.) »