coutumier
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (XIIe siècle) Composé de coutume et -ier. Le nom commun apparait au quatorzième siècle. Doublet étymologique de costumier.
Adjectif [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | coutumier \ku.ty.mje\ |
coutumiers \ku.ty.mje\ |
Féminin | coutumière \ku.ty.mjɛʁ\ |
coutumières \ku.ty.mjɛʁ\ |
coutumier \ku.ty.mje\
- (Vieilli) Qui a coutume de faire quelque chose, habitué à.
- Car toujours je suis coutumière,
De payer toute la première. — (Jean de La Fontaine, Les Frères de Catalogne, 1709) - Ce très léger excès, péché de gourmandise dont il s’accusait d’ailleurs véhémentement, et duquel il n’était guère coutumier, l’avait vivement dérangé. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le bon peuple disait : “il a pris les fièvres à la Colonie” et se sentait prêt à les tenir pour excuse de toutes les dingueries dont les coloniaux sont coutumiers. — (Léon Lapeyssonnie, Le jardin des mangues : chronique d'un temps perdu, Presses de l'INAM - Éditions Louis Musin, 1987, note n° 106)
- Car toujours je suis coutumière,
- (Littéraire) Qui est habituel.
- Promenade coutumière des clairons et tambours, qui ne savent où se placer et que chaque capitaine expédie au bout opposé du village. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- L’archéologie et l’anthropologie locales sont coutumières, on le sait, d'une grande sérénité dans l'affirmation. Ledit Poignant ne s'en est pas tenu là : à une portée de fusil du tombeau de Merlin, l'« archidruide », il a retrouvé le tombeau de « son épouse » Viviane ! — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 95)
- Ce n’est pas coutumier que quelqu’un du petit peuple ose claquer le beignet à un notable ! — (José Demellier, Le dernier loup des Millevaches, 2020)
- (Droit, Histoire) Relatif à la coutume.
- L’usage coutumier et les habitudes traditionnelles ont régi les relations commerciales et les transactions en affaires. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.64)
- Droit coutumier, droit médiéval, puis de l’Ancien Régime, qui reposait sur les coutumes provinciales.
- Pays coutumier, pays dans lequel s’appliquait le droit coutumier.
Dérivés[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
coutumier | coutumiers |
\ku.ty.mje\ |
coutumier \ku.ty.mje\ masculin
- Recueil des coutumes d’une province ou d’un pays.
- Au XIVe siècle, le liber practicus de consilio Remensi n° 36 et les coutumiers de Champagne considèrent le mariage comme émancipant. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e édition, 1956, page 285)
- Lorsqu’un homme était justicié, lit-on dans le Grand Coutumier, le bourreau avait le droit à tout ce qui était au-dessus de la ceinture. — (Métiers disparus, éditions G. M. Perrin, 1968, page 119)
Traductions[modifier le wikicode]
- Allemand : Rechtsbuch (de) neutre
- Anglais : customary (en), custumal (en)
- Néerlandais : rechtsboek (nl) neutre, costumenboek (nl) neutre
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Nancy) : écouter « coutumier [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « coutumier [Prononciation ?] »
Voir aussi[modifier le wikicode]
- coutumier sur l’encyclopédie Wikipédia
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coutumier), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « coutumier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage