cravan

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Cravan

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1532) D’un parler de l’Ouest cravant « oie sauvage », généralement reporté au latin médiéval cragacus « esturgeon » (VIIIe siècle), du latin tardif cracatius, même sens, (v. 520, Anthimus), emprunté au gaulois *crago « rauque », comparable au gallois cregu « être rauque », moyen gallois cregyr « héron »[1], en référence de son cri rauque. Au sens de « esturgeon », créac, créat en poitevin.[2]
On note également que le terme cravan ou cravant s’applique non seulement à une espèce de bernache (la bernache cravant, ou Branta bernicla), mais également à un crustacé se fixant au bois des navires. Or, ce dernier s’appelle également patelle ou bernache, (également connue sous le nom de barnacle). Dans ce contexte, → voir bernache pour l’origine étymologique), il est fort intéressant de noter qu'une autre espèce de bernache, la bernache nonnette (Branta leucopsis), se dit barnacle goose en anglais, et que l’anglais barnacle est également identique à une variante du français bernache qui désigne à la fois le même genre d'oiseau et de crustacé dans les deux langues → voir barnacle.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cravan cravans
\kʁa.vɑ̃\

cravan \kʁa.vɑ̃\ masculin

  1. (Ornithologie) Oiseau aquatique de la grosseur du canard et dont le plumage est noir ; → voir bernache cravant.
    • Le cravan, dans la bouche d’un chasseur acadien, est une bernache ou bernacle, le brant des Anglais. — (Pascal Poirier, Glossaire acadien, 1900)
  2. (Carcinologie) Un des noms vernaculaires de la bernache, petit crustacé du groupe des anatifes se fixant souvent sur les coques des navires, et appelé également patelle.

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, article héron, Paris, La Différence, 2004.
  2. Paul Meyer, Romania : recueil trimestriel consacré à l'étude des langues et littératures romanes, vol. 37, 1908, p. 619.