croûtonner
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- De croûton.
Verbe [modifier le wikicode]
croûtonner \kʁu.tɔ.ne\ transitif, intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
- Manger, casser la croûte.
- Nous sommes tous deux seuls dans le square, chacun sur son banc; il n’y a que le garde qui croûtonne dans sa cahute. — (Henry de Montherlant, Essais, 1963)
- D’abord, les filles, déchirées de faim malgré leur angoisse, se coupèrent machinalement des tartines, qu’elles mangeaient toutes sèches, sans savoir ; puis, les trois femmes les imitèrent, le pain diminua, il y en avait continuellement une qui taillait et qui croûtonnait. — (Émile Zola, La Terre, deuxième partie, chapitre II)
- Peindre (une croûte).
- Lui? un barbouilleur qui me devait vingt-cinq francs... et qui m’a croûtonné ça en payement... — (Eugène Labiche, La Chasse aux corbeaux, 1853)
- Recouvrir d’une croûte de gelée.
- On l’aspique avec jus de citron; elle ne doit pas, par conséquent, être confondue avec celle que l’on emploie pour garnir et croûtonner les grosses pièces et entrées froides. — (Jules Gouffé, Le livre des conserves, 1877)
- Au moment de servir, démouler la salade sur un plat rond; l’entourer avec les œufs et croûtonner le plat à la gelée blanche. — (Auguste Escoffier, Philéas Gilbert, Émile Fetu, Le guide culinaire, 1948)
- (Argot) Rester sans rien faire en s’ennuyant.
- Kader devait sûrement être placardé pas très loin et il devait bien se marrer de le voir se croûtonner ainsi dans son rade, comme un cave qu’aurait eu un rencart avec une manqueuse. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
- On peut pas glander ici quatre journailles à se croûtonner derrière la lourde. — (Philippe Ragueneau, Les Marloupins du roy, 1988)
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « croûtonner [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « croûtonner [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « croûtonner [Prononciation ?] »