députation

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Voir aussi : deputation

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVe siècle) Du latin deputatio.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
députation députations
\de.py.ta.sjɔ̃\

députation \de.py.ta.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de députer, envoi d’une ou de plusieurs personnes chargées d’une mission.
    • Permettez, M. de Champagnoles, dit le vidame de Fauquemont, nous sommes ici pour nous entendre sur le fait de la députation aux états-généraux, et non pour raconter notre histoire. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2, 4, 1833)
    • En 1582, la ville de Metz envoya une députation au roi pour se plaindre des calvinistes et des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. Ensemble des personnes ainsi députées.
    • Une députation de leurs chefs s’est rendue auprès des Chérokées, des Choctaws et des Séminoles, pour leur proposer une alliance offensive et défensive. — (Anonyme, « Civilisation des Indiens Chérokées », Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Le 22, au point du jour, la cité entière, entassée sur les quais du port et sur les côtes voisines, guettait d’un œil avide et colère le steamer qui amenait à Copenhague la députation du meeting de Rendsbourg. — (Louis-Antoine Garnier-Pagès, Histoire de la Révolution de 1848, tome 2 : Europe, Paris, Pagnierre, 1861, page 40)
    • Gardes nationaux, bourgeois, gardes mobiles criaient, s’agitaient. Des députations passaient, frémissantes, se rendant chez le maréchal. — (Alphonse Daudet, Le porte-drapeau, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 98)
    • La suite est connue : Lord Durham propose en 1839 d’assimiler les francophones et de fusionner les deux colonies en une seule en leur donnant une part égale de la députation alors que la population du Bas-Canada dépasse largement celle du Haut-Canada. — (Jean-Herman Guay, « L’échec d’un mythe », in Argument, volume 19, nº 2, printemps-été 2017, page 57)
  3. (Politique) Charge de député, surtout en parlant de ceux qui sont désignés par le suffrage universel pour faire partie d’une assemblée délibérante.
    • Songe que je meurs d’envie d’entendre Rubini, et que du vivant d’un beau-père avare je n’ai qu’un moyen au monde de retourner à Paris : la députation. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Charles de Bernage, spéculateur enrichi et futur candidat à la députation, n'avait jamais eu le temps de s'apercevoir qu'il lui manquait quelque chose. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 220)
    • Pour le consoler, on le nomma préfet de Mabombo, une ville de Bouenza, sa région natale où, trois ans après il se présenta à la députation. — (Alain Mabanckou, Petit Piment, Seuil, 2015, page 118)
    • Il faut aussi bénéficier d’une relation de confiance et celle-ci s’établit avec la population quand le candidat à la députation a su démontrer sa compétence comme élu local en étant tout à la fois l’élu de tous, mais aussi l’expression d’une fraction d’entre eux ; sa sensibilité politique est aussi un des facteurs de sa légitimité à court terme et à moyen terme. — (Jacqueline Sainclivier, « La légitimité des députés bretons dans l’entre-deux-guerres : approche prosopographique », dans L’Ouest et le politique: Mélanges offerts à Michel Denis, textes réunis par Michel Lagrée et Jacqueline Sainclivier, Presses universitaires de Rennes, 1997, page 154)

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]