effet Matthieu
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (1968)[1] Terme créé par Robert K. Merton en citant l’Évangile selon Matthieu : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. » [1][2].
Locution nominale [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
effet Matthieu | effets Matthieu |
\ɛ.fɛ ma.tjø\ |
effet Matthieu \ɛ.fɛ ma.tjø\ masculin
- Mécanismes par lesquels les scientifiques, les établissements d’enseignement supérieur et les entreprises les plus reconnues tendent à entretenir leur domination dans le monde de la recherche et de l’innovation technologique.
- Ce principe veut, qu’on ne prête qu’aux riches, en sciences comme en économie ou ailleurs. Le système de « crédit » haïtien est un cas typique où l’effet Matthieu prend tout son sens dans la société haïtienne. Donc, on ne prête qu’à ceux qui sont solvables. — (« Vers une analyse de « l’effet Matthieu » en Haïti », Rezo Nodwes, 4 octobre 2018 → lire en ligne)
- Les images en boucle devinrent le socle de réflexes additifs : il s’agissait de donner là où on donnait déjà. La communion laïque mondialisée devant le désastre conduisit à la focalisation des attentions privées et publiques sur ce seul monument, quand tant d’autres se meurent faute d’attention, dans l’indifférence générale. Joua un « effet Matthieu du patrimoine », qui consiste à donner tout à celui qui possède déjà et rien à celui qui n’a rien. — (Françoise Benhamou, « Notre-Dame de Paris, « l’effet Matthieu » du patrimoine », The Conversation, 24 avril 2019 → lire en ligne)
Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
- Anglais : Matthew effect (en)
Voir aussi[modifier le wikicode]
- effet Matthieu sur l’encyclopédie Wikipédia
- Cette page comporte des éléments adaptés ou copiés de l’article de Wikipédia en français : Effet Matthieu, sous licence CC-BY-SA 3.0. (liste des auteurs et autrices)
Références[modifier le wikicode]
- ↑ a et b Robert K. Merton, « The Matthew Effect », Science, vol. 159, n° 3810, 1968, p. 58.
- ↑ Mt 13:12, traduction de L. Segond