effroi
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Déverbal de effrayer → voir effroyable.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
effroi | effrois |
\e.fʁwɑ\ ou \ɛ.fʁwa\ |
effroi \e.fʁwɑ\ ou \ɛ.fʁwa\ masculin
- Grande frayeur ; terreur ; épouvante.
Les écuries du roi et l'hôtel des gardes-du-corps devinrent pour eux un nouveau sujet de désordre; ils s’y précipitèrent en foule et jetèrent l’effroi parmi les valets d'écurie et les palefreniers.
— (Anonyme, Histoire de la révolution française depuis l'année 1789, tome 1, Paris : chez Philippe, 1829, page 164)Othon le regarda venir avec un effroi dont il n’était pas le maître.
— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)La Mole fit un mouvement tellement brusque de stupeur et d’effroi que la reine sourit.
— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)Avec quel sentiment d’effroi devaient considérer ces terribles phénomènes de malheureux hiverneurs qui allaient s’aventurer à travers ce champ de glace !
— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)Le seul sentiment très net qui lui en fût resté, c’était l’effroi et l’ennui que lui causait chaque jour la surveillance anxieuse de sa mère.
— (Pierre Louÿs, Aphrodite, 1896)L’élan des grands manèges soulevant le cœur et faisant crier d’effroi les adolescentes dans la nuit bleue ne s'écarte qu’en apparence des loteries pauvrettes et des tirettes aux peluches à deux sous.
— (Philippe Delerm, « Forain », dans Les mots que j'aime, Éditions Points, 2013)Si le son du canon glace d’effroi les assiégés, c'est par ce même son que certains s’accoutument à l'obus, apprennent à deviner les trajectoires et les impacts.
— (Éric Fournier, Paris en ruines : Du Paris haussmannien au Paris communard, Éditions Imago, 2008, chap.2 - part. 1)
- (Par extension) Personnes ou choses qui causent de l’effroi, qui sont l’objet de l’effroi.
Quel paysage ! ruminait Durtal, […]. Il se rappelait l’effroi du site qu’il avait traversé entre Saint-Georges de Commiers et La Mure, son effarement en wagon lorsque le train passait lentement au-dessus des gouffres.
— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)Ce conquérant était l’effroi de tous les peuples. La mort est l’effroi des hommes.
Traductions
[modifier le wikicode]- Allemand : Entsetzen (de) neutre
- Anglais : fright (en), terror (en)
- Catalan : esglai (ca) masculin
- Danois : skræk (da) commun
- Espagnol : terror (es) masculin
- Ido : pavoro (io)
- Occitan : esglasi (oc) masculin, esglai (oc) masculin, englach (oc) masculin, espavent (oc) masculin, englasi (oc), englasiament (oc), engèrd (oc)
- Polonais : trwoga (pl) féminin, przerażenie (pl) neutre
- Same du Nord : hirbma (*)
Grande frayeur, terreur, épouvante. (1)
- Allemand : Schrecken (de) masculin
- Anglais : terror (en)
- Breton : spont (br) masculin, spouron (br) masculin
- Danois : rædsel (da) commun
- Espagnol : espanto (es)
- Finnois : kauhu (fi)
- Grec : τρομάρα (el) tromára féminin
- Grec ancien : τάρβος (*) tárbos neutre
- Néerlandais : schrik (nl) masculin, angst (nl) féminin, vrees (nl) féminin, verbijstering (nl) féminin
- Norvégien (bokmål) : frykt (no), redsel (no)
- Occitan : esglasi (oc), esglai (oc), gèrda (oc), englasi (oc), englasiament (oc), engèrd (oc)
- Russe : ужас (ru) užas
- Shingazidja : uhara (*)
Prononciation
[modifier le wikicode]- \ef.ʁwɑ\ ou \ɛf.ʁwa\
- France : écouter « effroi [ef.ʁwa] »
- France (Toulouse) : écouter « effroi [Prononciation ?] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « effroi [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- effroi sur le Dico des Ados
Références
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (effroi), mais l’article a pu être modifié depuis.
Nom commun
[modifier le wikicode]effroi *\Prononciation ?\ masculin
- Variante de esfroi.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
[modifier le wikicode]- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage