embrouillarder

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de brouillard, avec le préfixe en-.

Verbe [modifier le wikicode]

embrouillarder \ɑ̃.bʁu.jaʁ.de\ 1er groupe (voir la conjugaison) transitif

  1. Couvrir de brouillard ; emplir de brouillard.
    • C'était aux abords de Noël, je vous l'ai dit. Il faisait un temps embrouillardé et glacial ; la soirée était si sombre qu'on se voyait à peine à trois pas. — (Pierre Véron, Le nouvel art d'aimer, chapitre IV ; E. Dentu éditeur, Paris, 1877, page 49)
    • Plus parfaite encore que ses voisines, moins froide que l'Allemagne, moins embrouillardée que l'Angleterre, moins grillée qu'Espagne ou qu'Italie, elle porte le mont majeur de l'Europe, et pourtant, grâce à Rhône, Saône, Seine et Garonne, on y passe plus aisément de l'une à l'autre mer.— (Onésime Reclus, Le plus beau royaume sous le ciel, première partie, chapitre 1er, § 2 ; Hachette et Cie, Paris, 1899, page 6)
    • La fumée de tabac embrouillardait la salle au plafond bas. — (Alfred Vallette, La vie grise — Le vierge, chapitre X ; Tresse et Stock éditeurs, Paris, 1891, page 103)
    • À l’insolente devanture elle avait distingué, l’avant-veille, une paire de boutons de manchettes singuliers. Ils présentaient – reliés deux à deux par une agrafe d’or et taillés dans un quartz étrange, sorte d’agate embrouillardée, qui ne laissait rien voir au travers d’elle, bien qu’elle parût transparente – quatre têtes de chat encerclées. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • (Sens figuré) J'eus le plus grand tort de m'asseoir, désœuvré, à la terrasse du “Soufflet”, sous prétexte d'écrire à Marcel, et de m’embrouillarder la cervelle avec un quinquina qui n'avait même pas très bon goût. — (André Gide, Journal, mercredi 31 mai 1905 ; Éditions Gallimard, collection Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1948, page 161)

Traductions[modifier le wikicode]