encan
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- Du latin médiéval inquantum, « pour combien » composé de in et de quantum, devenu inquant (XIVe siècle), puis enquent, puis encant (fin XVIe siècle), et enfin encan.
- Francois Mazuy (Essai historique sur les mœurs et coutumes de Marseille, 1853, page 271) : Place Vivaux (Marseille 2e arrondissement) : « son premier nom fut Place des Inquans ou Encans par la raison qu’on y faisait des ventes des saisies à son de trompette ». Narbonne : on peut y voir la Maison des Inquants où l’on criait les cours de l’activité drapière au XIIIe et XIVe siècle.
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
encan | encans |
\ɑ̃.kɑ̃\ |
encan \ɑ̃.kɑ̃\ masculin
- Vente publique à l’enchère, au plus offrant et dernier enchérisseur.
- Une autre source de l’esclavage était la traite […] Le commerce se faisait ouvertement à Délos où, si l’on en croit Strabon, il y avait des jours où plus de 10 000 êtres humains étaient à l’encan. — (Gustave Bloch, La République romaine, Flammarion, 1913)
- Il se disait sans doute, que de l’autre côté de la Manche on met à l’encan les titres de lord. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Ce ne sont pas les pauvres, ou les membres des minorités ethniques qui ont vendu ce pays à l’encan, ce sont bien plutôt ceux qui ont profité de tout ce que le plus riche pays de la terre leur a offert. — (Joseph McCarthy, Discours de Wheeling, 20 février 1950)
- L’imagination ne manquait pas à Julia. Elle ouvrit bientôt à l’autre bout de la ville un magasin d’antiquités, le premier sans doute qu'il y eût eu jamais dans le département, achetant tout ce qu’on lui offrait de rencontre sur son chemin ou dans les encans. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 366)
- Derrière cette jeune personne amplement enjuponnée, j’aperçois les hardies filles en braies rayées qui suivaient leurs hommes en Macédoine ou sur les pentes du Capitole, et celles qui furent vendues à l’encan après les campagnes de César. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 295)
La fratrie ayant dispersé sa collection à l’encan en 1990, Christos Tsirogiannis n’est pas en mesure de localiser l’objet.
— (Roxana Azimi, L’Italie réclame au Louvre la restitution de sept objets archéologiques, Le Monde. Mis en ligne le 14 juillet 2023)Cette propriété vendue à l’encan, votre prêteur soldé, il vous restera au plus de quoi payer vos dettes.
- — (Eugène Sue Les Fils de famille, 1856)
Notes[modifier le wikicode]
- On ne l’emploie plus guère que pour la vente d’effets mobiliers, souvent avec un sens péjoratif, sauf au Québec, où le sens original est maintenu.
Synonymes[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- \ɑ̃.kɑ̃\
- France (Lyon) : écouter « encan [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (encan), mais l’article a pu être modifié depuis.