giaour
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Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- Via le vénitien giaurro[1], du turc ottoman[1] gâvur (« infidèle ») emprunté sous la forme gaour à la Renaissance, devenu gaure.
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
giaour | giaours |
\ʒja.uʁ\ |
giaour \ʒja.uʁ\ masculin
- (Religion) (Chez les Turcs) (Péjoratif) (Injurieux) Infidèle ; mécréant ; non-musulman.
- — Et n'est-ce pas la ruine du glorieux empire de Soliman et d'Amurath, que ce retard général de toutes nos institutions? Les giaours ont marché, et nous, nous voilà toujours stationnaires ! Aussi les giaours nous battent, nous refoulent. Vois : à Tchesmé, les Russes brûlent nos vaisseaux; à Aboukir, Bonaparte rejette dans la mer nos régiments; à Héliopolis, Kléber défait, avec dix mille des siens, soixante mille des nôtres ! Partout, partout des défaites, et si nous cherchons parmi les giaours le secret de leurs victoires, nous sommes des giaours, disent les imans. Non, par la barbe de Mahomet ! mous ne sommes pas des giaours. — (Scipion M., « La révolte du sérail », 1807, dans La France littéraire, tome 12, Paris, 1832, page 73)
- Aziyadé me regardait fixement. Devant un Turc, elle se fût cachée ; mais un giaour n’est pas un homme. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- Ce giaour, son Athènes natale abandonnée, vécut à Prague, à Florence, à Cologne, puis devint littérateur français à Paris. — (Jean Finot, La Revue mondiale, volume 168, 1925)
- Giaour. Expression farouche, d'une signification inconnue, mais on sait que ça a rapport à l'Orient. — (Gustave Flaubert, Dictionnaire des idées reçues)
Variantes orthographiques[modifier le wikicode]
Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]
Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- Somain (France) : écouter « giaour [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références[modifier le wikicode]
- ↑ a et b « giaour », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage