guenilleux

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de guenille, avec le suffixe -eux.

Adjectif [modifier le wikicode]

	Singulier	Pluriel
Masculin	guenilleux \ɡə.ni.jø\
Féminin	guenilleuse \ɡə.ni.jøz\	guenilleuses \ɡə.ni.jøz\

guenilleux \ɡə.ni.jø\ masculin

Portant des guenilles, en guenilles.
- Ce malheureux chef privé de secours, condamné à la désespérante responsabilité d’être le pivot continuellement déplacé d’une action nulle, était forcé de se replier chaque soir, marchant la nuit, se battant le jour, depuis quatre-vingt-seize heures, et recevant à chaque minute, en plein ventre creux de sa pauvre armée, le ressac des guenilleuses colonnes en désarroi que le Prussien refoulait à coups de canon et qui ruisselaient par tous les chemins dans la direction de… l’Océan. — (Léon Bloy, L’Obstacle dans Sueur de sang, 1893)
- Les descendants guenilleux des cavaliers sans merci que leur maître avait enracinés dans ces régions pour y commander à jamais, continuaient de présenter à Guardi Guedj, sur leurs faces plates et jaunes, entaillées par la fente des yeux, la patience infinie de l’hébétude. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Aussi la haine pour ses exploiteurs et lorsquʼil devint jeune homme, le mépris pour les femmes qui le refusaient guenilleux alors quʼelles le savaient souple et vif comme une truite de lʼUbayette. — (Henri Julien, Gavotinades: nouvelles du Haut-Pays provençal, 2000)
- Vercor de la fenêtre du premier les apercevait : une masse d’hirsutes de toutes les couleurs, gueux et sale , en ticheurtes imprimés « droits sacrés », une masse d'édentés, de traînards de banlieues, des banliouis guenilleux à tignasses tressées avec, çà et là, de jeunes meneurs aux airs pincés, lunettes et journal « La Vérité du Peuple » dans la poche... — (Jean-Claude Albert-Weil, Franchoupia, 2000, Éditions L'Age d'homme, page 155)

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier et pluriel
guenilleux \ɡə.ni.jø\

guenilleux \ɡə.ni.jø\ masculin

Personne qui porte des guenilles.
- Avant de traverser l'Atlantique pour venir vous voir, je voyageais depuis plusieurs mois en Italie. […] J'ai vu là-bas une incroyable abondance de guenilleux, de loqueteux, de mendiants qui couchent sous les porches des églises. — (Édouard Rod, Reflets d’Amérique (1905).)