incesteur

Français[modifier le wikicode]

Attesté en 2021. Dérivé de inceste, avec le suffixe -eur.

Singulier	Pluriel
incesteur	incesteurs
\ɛ̃.sɛs.tœʁ\

incesteur \ɛ̃.sɛs.tœʁ\ masculin

Homme auteur d'inceste.
- L’inceste par le biais du secret, de la confusion et de la sidération psychique dans laquelle il place la victime, et parfois même l’agresseur, entraîne l’incestuel à sa suite et dans ses alentours, de façon à « protéger » l’incesteur, et l’incestuel fait parfois le lit de l’inceste, que la confusion des individus et des générations autorise presque. — (Flore Gélugne, Odile Abiven, Sylvain Lambert, Jean-Luc Vénisse, Expression de l’incestuel. Intérêt et éléments de repérage de l’incestuel dans la pratique clinique, Le Divan familial 2006/1, n° 16, pages 183 à 196)
- Grâce à un annonciateur, l’inceste perd son caractère anomique pour devenir un fait social communicable, où chaque acteur tient une place définie : l’incesté est une victime, et son incesteur un agresseur. — (Léonore Le Caisne, Les mots pour le taire. De l’impensé de l’inceste à sa révélation, Terrain : revue d’ethnologie de l’Europe, Ministère de la culture, Sous-direction ARCHETIS-DAPA, 2007, 48, pages 13-30)
- Ou alors, pour en revenir à ce qui met fin aux abus sexuels, si l’incesteur est un frère, il s’arrête d’incester parce qu’il rencontre d’autres partenaires sexuels, à l’extérieur de la maison, et qu’il laisse tomber ses cousins, frères ou sœurs incestés. — (Dorothée Dussy, Le Berceau des dominations, 2021)

incesteur \ɛ̃.sɛs.tœʁ\

Qui commet l’inceste.
- Parce qu’il aime son incesteur, qu’il lui fait a priori confiance, et qu’il sait qu'on ne se plaint pas à sa mère (par exemple) d’une expérience imposée par le parent incesteur puisque son statut lui attribue toute légitimité d’agir. — (Dorothée Dussy, Le Berceau des dominations : anthropologie de l’inceste, Pocket, 2021 → lire en ligne)