jnoun
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- De l’arabe جِنَنٌ (jinanũ), mot collectif adopté sous la forme du singulier djinn en français, ou plus probablement de son pluriel جَنُونٌ (janûnũ) (« pluriel démons »).
Forme de nom commun [modifier le wikicode]
jnoun \Prononciation ?\ masculin
- Pluriel de djinn.
- Le saint est avant tout l’agent de la séparation spatiale entre humains et jnoun, entre espaces cultivés et forêt. Pour permettre l’exploitation du sol, le saint doit mettre les jnoun à l’écart de l’espèce domestique des humains et se porter ainsi garant du respect de l’agencement du terroir. — (Romain Simenel, L’Origine est aux frontières, Éditions Maison des Sciences de l’Homme, 2014, page 163)
- On leur confère une spatialisation organique (telle catégorie de jnoun est responsable de tel organe malade) et l’on situe certains d’entre eux dans des repères environnementaux concrets (ex. : la mer ; le vent ; le ciel). — (Abdelwahed Mekki-Berrada, L’Islam en anthropologie de la santé mentale, Lit Verlag Dr. W. Hopf Berlin, 2010, page 63)
- Or un jour, Bidha sortit de son coma et prononça d’une voix claire une parole limpide et nette, dont la substance était qu’un y/H/z, plutôt des jnoun lui avaient rendu visite. — Quels jnoun, Allah nous en préserve, quels jnoun, combien sont-ils ? — (Rafik Ben Salah, L’œil du frère: nouvelles, Éditions L’Âge d’Homme, 2001, page 148)
- Le fqih, aussitôt alerté, avait lancé, l’ongle fouillant la cendre : « Les jnouns de la maison du Roumi ! C’est eux qui ont fermé la bouche de la femme, fait les ténèbres dans sa tête ! » Youssef voulut questionner l’entourage. Peine perdue. — (Michel Cals, Treize nouvelles et une rêverie, Éditions De Suffren, 2012, page 82)
- Cette idée de résistance rappelle la légende de Aicha Kendicha, d'abord comme résistante, puis comme ogresse. Ce dernier aspect capte, à son tour, l’idée des jnouns dont l’enfant avait peur ; et de là, il en vient à l’évocation d’une pièce de théâtre que l’auteur avait écrite plus tard en France. — (Debra Kelly, Autobiography and Independence: Selfhood and Creativity in North African, Liverpool University Press, 2005, page 229)