mauvaise honte
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
Locution nominale [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
mauvaise honte | mauvaises hontes |
\Prononciation ?\ |
mauvaise honte \mɔ.vɛz ɔ̃t\ féminin
- Fausse honte de ce qui n'est pas blâmable, et quelquefois même de ce qui est louable.
- Par je ne sais quelle bonté, ou, si l’on veut, mauvaise honte, je n’ai pas la force de rien refuser de ce que l’on me demande avec opiniâtreté. — (Paul Scarron, Œuvres, t. I, p. 177)
- Mais aucun de ces maux n’égala les rigueurs
Que la mauvaise honte exerça dans les cœurs ;
De ce nid à l’instant sortirent tous les vices. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Ép., III) - La mauvaise honte est le mal le plus dangereux et le plus pressé à guérir. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Traité de l’éducation des filles, ch. 9, 1687)
- Ce n’est pas le vrai honneur, c’est une mauvaise honte qui me retient. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Dialogues des morts et Fables, XLVIII, 1712, « Le Jeune Pompée et Ménas »)
- Il [Charles XII] avait conservé, dans l’inflexibilité de son caractère, cette timidité qu’on nomme mauvaise honte. — (Voltaire, Charles XII, 8)
- Retenus par une mauvaise honte, ils n'osent pas se louer eux-mêmes, mais ils attirent ordinairement auprès d'eux quelque panégyriste doucereux, quelque poète hâbleur qui, pour de l'argent s'engage à les louer, c'est à dire à leur débiter des mensonges. — (Érasme, Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Paris) : écouter « mauvaise honte [mɔ.vɛz ɔ̃t] »
Traductions[modifier le wikicode]
Références[modifier le wikicode]
- « honte », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage