moinaille

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de moine, avec le suffixe -aille.

Nom commun [modifier le wikicode]

moinaille \mwa.nɑj\ féminin singulier

  1. (Injurieux) Moinerie ; ensemble des moines.
    • Cette indigne et occulte cabale , qui est sans doute le premier mobile de l'imbécillité populaire, aurait dû être prévue. La moinaille et la prêtraille ont été les moteurs des émeutes de Madrid en 1765. — (« Lettre à Madame d’Épinay », de Naples, le 27 mai 1775, en recueil dans la Correspondance inédite de l'Abbé Ferdinand Galiani, tome 2, Paris : chez Treuttel & Würst, 1818, page 347)
    • […], il avait été porté au pouvoir par un parti ennemi des prêtres, et cherché lui-même à affaiblir leur puissance en frappant sur les corps religieux, qu'avec mépris il nommait de la moinaille, ce qui lui fit répondre par dom Bequet, honorable Bénédictin : « Moinaille, soit; mais après la moinaille viendra la prêtraille, puis la mitraille, et enfin la religion » , calembour épigrammatique, renfermant une prophétie dont on ne croyait pas la réalisation si prochaine; […]. — (Armand François d'Allonville, Mémoires secrets de 1770 à 1830, chap. 20, tome 1, Paris : chez Verdet, 1838, p. 230)
    • […], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l'avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l’économe, la nièce de l’abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, […]. — (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, page 131)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]