oaristys

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1794)[1] Lui-même issu de oariste apparu en 1721[1]. Du grec ancien ὀαριστύς, oaristus (« entretien tendre, amoureux »)[1] qui vient du verbe grec ancien οαρίζειν, oarizein (« parler, deviser tendrement »)[1] qui semble venir du grec ancien οαρ, oar (« femme, épouse »)[1].

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier et pluriel
oaristys
\ɔ.a.ʁis.tis\

oaristys \ɔ.a.ʁis.tis\ masculin ou féminin (l’usage hésite) singulier et pluriel identiques

  1. (Rare) (Littéraire) Entretien amoureux.
    • L’Oaristys, titre d’un poème d’André Chénier.
    • Pour que l’intimité de l’oaristys ne soit pas troublée, il disposa autour des amants le calme paysage vaudois dont le souvenir l’affecte et l’attendrit. — (Étienne Servais, Le Genre romanesque en France, A. Colin, 1922, page 148.)
    • Voici la solitude, et l’heure désirée
      Des propos amoureux et des oaristys.
      — (André Theuriet, Poésies, Le bleu et le noir, L’amour aux bois, Joie de vivre ; Alphonse Lemerre éditeur, Paris, 1881, page 195.)
  2. (Par extension) Communion d’idées, d’intérêts.
    • Chez Charlie Du Bos que je trouve seul. La conversation prend aussitôt un tour extraordinairement enveloppant et pénétrant : c’est une oaristys de pensées. Il semble qu’il réfugie là toute la précaution de sa tendresse, le détournement de sa volupté. — (A. Gide, Journal, I, 1887 - 1925, Gallimard, Pléiade, 1996, page 1166.)
  3. Aventure galante, idylle, ébats amoureux.
    • Elle [Louise de Coligny-Châtillon] est au front près de son ami le plus sûr, dans les Vosges, lui-même qui sait ce qui est arrivé, m’écrit et ne m’en veut que d’une chose, c’est que l’oaristys n’ait point continué. — (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 30 juillet 1915)
    • Quand, par la suite, je racontai notre oaristys à Albert, je fus naïvement surpris de le voir, lui que je croyais d’esprit très libre, s’indigner d’un partage [celui de Meriem, jeune fille rencontrée en Algérie] qui nous paraissait, à Paul et à moi, naturel. — (A. Gide, Souvenirs et voyages, Gallimard, Pléiade, 2001, page 286.)

Variantes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

  • oaristys sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]

Sources[modifier le wikicode]