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pécune

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Emprunté au latin pecunia avoir en bétail, fortune qui résulte du bétail »)[1], dérivé de pecu (« bétail, troupeau »). Ensuite, pecunia, par glissement de sens, a signifié « richesse, fortune » en général.
SingulierPluriel
pécune pécunes
\pe.kyn\

pécune \pe.kyn\ féminin (parfois utilisé au masculin)

  1. (Vieilli) Argent.
    • Guerre faite sans bonne provision d’argent n’a qu’un soupirail de vigueur. Les nerfs des batailles sont les pécunes.  (François Rabelais, Gargantua, édition François Juste, 1535, page 165  lire en ligne)
    • Plein de courroux et vide de pécune,
      Léger d'argent et chargé de rancune,
      Il va trouver le manant qui riait
      Avec sa femme et se solaciait.
       (Jean de La Fontaine, Contes et nouvelles en vers - Nouveaux Contes, Le Diable de Papefiguière, 1762, page 44  lire en ligne)
    • Il y avait, en outre, un sac de peau long, large, lourd, bourré de pécune jusqu’à la gueule, dont Zerbine dénoua les cordons et qu’elle fit ruisseler sur la table. On eût dit le Pactole monnayé.  (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, Éditions Charpentier, 1863, réédition 1889 (chez le même éditeur), tome 1, page 289  lire en ligne)
    • Tout au plus, le chapitre dispose-t-il d’une vague pécune qu’il partage entre ceux auxquels on ne confie aucun emploi, ce qui leur fournit, bon an, mal an, par tête, une somme d’environ trois cents francs et c’est tout.  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Stock, 1898, réédition Plon-Nourrit et Cie, 1915, page 57  lire en ligne)
    • Car des hommes on peut dire généralement ceci : ils sont ingrats, changeants, simulateurs et dissimulateurs, ennemis des coups, amis des pécunes […]  (Nicolas Machiavel, Le Prince, 1532, traduit de l’italien par Jean Anglade, Le Livre de Poche, collection Classique, 1972, réédition de 1983, chapitre XVII, page 87)

Références

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