pandour

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1664) Du hongrois pandúr
(sens 1) de Pandur, nom d’un village de Hongrie, au sud de Kalocsa, où le premier contingent de ces troupes fut levé au XVIIe siècle [1].
(sens 2) Emprunt hongrois au croate pudar (« garde champêtre », « garde »), les régiments de pandours étant levés en Slavonie [2].

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
pandour pandours
\pɑ̃.duʁ\

pandour \pɑ̃.duʁ\ masculin

  1. Soldat d’une milice irrégulière, recrutée parmi les Esclavons, qui faisait partie de l’armée hongroise ; homme d’armes à la solde des pachas turcs.
    • Jérôme Weiss, devenu landgrave de Hütten pendant la guerre de Trente ans, mais qui n'était qu'un pandour. — (Gobineau, Pléiades, 1874, p.96)
    • Eh bien Rosine, tu ne sais pas ce que c'est que le courage ? Le héros antique, le preux chevalier, l'indomptable paladin, le belliqueux pandour, le lion ! le lion ! tu ne sais pas ce que c'est que le lion ? — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
    • – Telle est la coutume du glorieux régiment Preobrajenski, dont j'ai eu l'honneur de défendre tout seul, à Traktir, l'invincible étendard contre six mille Pandours et quatre-vingt-dix mille Polonais. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 148)
  2. (Sens figuré) (Par extension) Soldat brutal et indiscipliné.
    • Quelque pochard que fût un intraitable pandour habitué à rosser ses chiens de bataille, il s’équilibrait aussitôt que tombait sur lui le regard de ce religieux dont l’apparition dessaoûlait instantanément les états-majors. — (Léon Bloy, Un Moine allemand, dans Sueur de sang, 1893)
    • Ces lois atroces, faites pour des pandours, on les applique aujourd’hui à de jeunes paysans effarés, à des enfants des villes qu’il serait facile de conduire avec douceur. Et cela semble naturel ! — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 954)
  3. (Sens figuré) Homme dont les manières sont rudes et brutales.
    • Et c’est ce ramassis de brutes et de cuistres,
      Champignons vénéneux du fumier social,
      Cette tourbe de fous et de pandours sinistres,
      Qui font crever sur nous le fiel impérial.
      — (Étienne Carjat, Les Versaillais, in La Commune, journal du soir, Paris, 3 mai 1871)

Variantes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

  • pandoure sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]

  1. « pandour », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Trenck's Pandurs sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)