piqueur

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Mot dérivé de piquer avec le suffixe -eur.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin piqueur
\pi.kœʁ\

piqueurs
\pi.kœʁ\
Féminin piqueuse
\pi.køz\
piqueuses
\pi.køz\

piqueur \pi.kœʁ\ masculin

  1. Qui pique, ou qui est susceptible de piquer.
    • Un insecte piqueur.

Nom commun 1 [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
piqueur piqueurs
\pi.kœʁ\
Statue d’un piqueur. (sens n°1)

piqueur \pi.kœʁ\ masculin

  1. (Vénerie) Homme de cheval, dont la fonction est de suivre la bête et de régler la course des chiens.
    • Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens,crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
    • Il faut que les piqueurs aient l’œil à terre dans tous les lieux où ils croiront de pouvoir en revoir, afin d’aider à leurs chiens, & s’assurer que c’est le cerf de la meute qu’ils chassent, […]. — (Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances, tome 42, 1775, page 19)
    • Les piqueurs à pied, aux portières, tenaient les chiens en laisse. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XIX, 1826)
    • […] ces chasseurs habillés de rouge et armés de leurs cors de chasse, entourés de chiens et de piqueurs, formèrent un spectacle digne des pinceaux d’un Van der Meulen, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Il est vrai, maintenant je montais à cheval, mais toujours seul avec des piqueurs, jamais avec d’autres enfants de mon âge ; je continuais à n’avoir point de camarades de jeux. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • Dans la rue, un son de cor a éclaté, un air de chasse… Apparemment, quelque piqueur de grande maison, debout près d’un comptoir de cabaret, les joues gonflées, la bouche impérieusement serrée, l’air féroce, émerveille et fait taire l’assistance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
  2. (Désuet) Domestique préposé au commandement d’une écurie ou d’un chenil (Vénerie).
    • M. de la Vablerie-Chamberlan n’aimait que la chasse ; il avait six chiens au fond de sa cour et une voiture à deux chevaux ; le père Robert, de la rue des Capucins, leur servait de cocher, de palefrenier, de domestique et de piqueur. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
  3. (Manège) (Vieilli) Celui qui est chargé de monter les chevaux pour les dresser ou pour les exercer.
    • Avant de sortir le cheval, le piqueur ou le palefrenier le peigne, le lisse, et, en retirant la couverture, si on le lui ordonne, il en profite pour l’emboucher. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
  4. (Art) (Désuet) Homme qui est chargé de surveiller les travaux des maçons et ouvriers divers, de noter leur temps de présence, leurs absences, etc.
  5. (Ponts & Chaussées) (Désuet) Employé qui assiste les conducteurs.
  6. (Ponts & Chaussées) (Désuet) Agent chargé de contrôler et de suivre l’état de certains travaux.
    • – […] Je suis piqueur au canal […]. Piqueur, ça veut dire que je surveille le canal […] avec une grande clé à (sic) T (il la montra suspendue à sa ceinture), et ce petit carnet noir. J’ouvre et je ferme les prises, j’en contrôle le débit. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 235)
  7. (Religion) Celui qui note les chanoines absents, dans les chapitres.
  8. Ouvrier travaillant au fond des carrières souterraines d’ardoise.
  9. (Métier) Chiffonnier qui fouille en premier les tas d’ordure.
    • Au sommet, le piqueur, ou chiffonnier de nuit, trie avec son crochet les tas d’ordure avant le passage des tombereaux ramasseurs des ultimes rebuts ; — (André Guillerme, La Naissance de l’industrie à Paris : entre sueurs et vapeurs, 1780-1830, 2007)
  10. (Sexualité) Homme qui pratique le piquage, sodomisation par surprise.
    • Lorsque la compagnie sombra dans le sommeil, l’un des hôtes s'approcha de l'adolescent et parvint à le piquer. Le gamin était ivre et laissait faire, mais quand il sentit le piqueur profondément enfoncé en lui, il ne put se tenir de hurler de sa voix la plus haute : — Gloire à Dieu ! — (Les Délices des cœurs, Ahmad al-Tîfâchî, traduction René R. Khawam, Phébus, 1981, page 242)
  11. (Argot) Personne qui attaque au couteau.
    • La salade du petit Frédo, c’était une vraie providence pour eux; dès qu’on allait le trouver buté, Riton descendrait au bing, d’autor. Surtout que des piqueurs, de nos jours, on en rencontre plus des bottes. — (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi !, Gallimard, 1953, page 16)
  12. (Musique) Instrument à percussion fait de deux nœuds de bambou utilisé dans le maloya.

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Nom commun 2[modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
piqueur piqueurs
\pi.kœʁ\

piqueur \pi.kœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : piqueuse)

  1. Ouvrier qui pique diverses parties des chaussures.
    • Piqueur de bottines.
  2. Celui qui ouvre les poissons pour qu'ils soient vidés, en particulier la morue.
  3. (Cuisine) (Rôtisserie) Celui qui larde les viandes.
  4. (Mine) Mineur chargé d'abattre le minerai.
    • L’oncle Gaspard était piqueur, c’est-à-dire qu’au moyen d’un pic, il abattait le charbon dans la mine. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]