prête-plume

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1759 ou antérieur) Substantivation de la locution « prêter sa plume » (« écrire à la place d’une autre personne ») : celui (celle) qui prête sa plume.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier et pluriel
prête-plume
\pʁɛt plym\

prête-plume \pʁɛt plym\ masculin et féminin identiques, singulier et pluriel identiques

  1. Personne à qui est commandé un article ou un livre qui est ensuite signé par une autre personne.
    • Pour vivre pareille contradiction sans se forger une âme de mercenaire, un « prête-plume » doit absolument se sentir libre de défendre, dans ses écrits personnels au maître politique, les idées auxquelles il croit de tout son être. — (André Burelle, Pierre Elliott Trudeau : l'intellectuel et le politique, page 17, Les Editions Fides, 2005)
    • L’anglais et le français ne voient pas les prête-plume de la même façon. Quand les anglophones les désignent par le terme de ghostwriters, des « écrivains fantômes » qui s’éclipsent totalement derrière les auteurs officiels, le français insiste sur la relation de servitude qui unit le commanditaire et le véritable rédacteur de l’ouvrage. — (Courrier international, Littérature. En Inde, des milliers de petits nègres, 16/01/2013)
    • Le prête-plume n’est pas toujours convaincu de l’intérêt d’œuvrer pour le compte d’autrui. Pour qu’un nègre se sente obligé de faire de l’original, son donneur d’ordre doit être suffisamment généreux. — (Hélène Maurel-Indart, Petite enquête sur le plagiaire sans scrupule, Editions Léo Scheer, 2015)
  2. (Vieilli) (Rare) Celui ou celle qui prête sa plume pour défendre une cause.
    • On peut bien penser & dire qu'un Ecrivain, qui dans une Lettre anonyme milite pour les Jésuites contre les Jansénistes, n’est qu’un misérable prête-plume ; on ajoutera même qu’il n’est qu’un vil esclave de ceux pour lesquels il déclare qu’il milite. — (Philippe Gramme, Lettre de Philippe Gramme, imprimeur à Liège, à l’auteur de la Lettre sur le nouvel abrégé de l’histoire ecclésiastique, auto-édité, 1759)

Notes[modifier le wikicode]

Ce terme est fréquemment employé par certains écrivains publics ou biographes professionnels dont les prestations incluent également l’écriture de texte signés par le client.

Synonymes[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]