putasserie

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1606) Dérivé de putasse, avec le suffixe -erie.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
putasserie putasseries
\py.ta.s(ə.)ʁi\

putasserie \py.ta.s(ə.)ʁi\ féminin

  1. Comportement putassier, de putasse ou pétasse.
    • Dumas m’a parlé […] de Mme Sand, qu’il m’a peinte comme un monstre inconscient, de sa putasserie, de son égoïsme, de sa férocité bonasse. — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1884, page 376)
    • Il y a d’abord la catégorie des très sucrés, ultradoux, presque des liqueurs, souvent produits en Amérique du Sud ou en Amérique centrale. Faciles d’accès, enjôleurs jusqu’à la putasserie, ils ont la cote auprès des non initiés. — (Stéphane Reynaud, « Le retour du « rhumantisme » », avis-vin.lefigaro.fr, 31 octobre 2020 ; consulté le 1er novembre 2020)
    • [...] elle s'affichait pas dans la putasserie, elle vous suçait pas d'avance. Plutôt le contraire, elle se voulait respectable, promue bourgeoise, sans maquillage, la peau bien blanche, bien nette. — (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 172)
  2. Acte de prostitution.
    • Tu veux laver dans notre sang les putasseries de ta mère ? — (Jean-Paul Sartre, Diable et Bon Dieu, 1951, page 131)
  3. Prostitution.
    • La France […] c’est aussi […] nos jolis boxons de jadis et naguère. Le pourquoi je me lance dans cette aventure, plumitif à la recherche du foutre perdu sur l’autel de la putasserie. — (Alphonse Boudard, La Fermeture : 13 avril 1946 : la fin des maison closes, Albin Michel, 1986, page 23)
  4. Prostitution morale, esprit vénal ou vendu.
    • Mais il pourrait le faire ; ses chansons lui ressemblent, elles sont les yeux mélancoliques et le sourire indéfinissable, la mâchoire carrée qui dit non, la voix tendre, une violence qu’on ne reconnaît pas vraiment, une sobriété qui n’est pas de la simplicité, une certaine timidité, un sentiment d’achèvement dans le métier, en même temps que quelque chose qui ressemblerait à de la gentillesse, cette distance qu’il semble toujours prendre vis-à-vis de lui-même et qui le préserve, disons le mot, grossier, de la « putasserie » de ce métier. — (Les Lettres françaises, 4 octobre 1967, page 23, colonne 2, cité par Disque n° 8 (1970))
    • Je commencerais par là si j’étais terroriste, je commencerais par les livres, je les détruirais, je les déchirerais, je les brûlerais, tous les livres bien rangés, les petits murs de livres, les petits appartements de livres, les petites villes de livres, l’arrogance des livres, la mollesse des livres, la bourgeoisie des livres, la putasserie des livres, toute cette décoration, ce faux plâtre, la peur, la lâcheté, la bêtise, la bêtise des livres, l’immense bêtise des livres, celle de ceux qui lisent, celle de ceux qui écrivent. — (Constance Debré, Nom, Flammarion, Paris, 2022)

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]