rébellion

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Rebellion, rebellion

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(milieu du XIIe siècle) Dérivé du latin rebellio (« reprise des hostilités, rébellion, révolte; soulèvement »). [1]
Ac. 1694-1798 : rebellion ; depuis 1798 : ré-. [2]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
rébellion rébellions
\ʁe.bɛ.ljɔ̃\
ou \ʁe.be.ljɔ̃\
Rébellion des mineurs norvégiens.

rébellion \ʁe.bɛ.ljɔ̃\ ou \ʁe.be.ljɔ̃\ féminin

  1. Révolte, soulèvement, insurrection, résistance ouverte aux ordres de l’autorité légitime.
    • Vous verrez dans une seule vie toutes les extrémités des choses humaines : […] des changements inouïs ; la rébellion longtemps retenue, à la fin tout à fait maîtresse ; nul frein à la licence ; les lois abolies ; la majesté violée par des attentats jusqu’alors inconnus ; l’usurpation et la tyrannie sous le nom de liberté ; une Reine fugitive, qui ne trouve aucune retraite dans trois royaumes, et à qui sa propre patrie n’est plus qu’un triste lieu d’exil. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette de France, reine d’Angleterre, 1669)
    • On tira le coup de canon, et à la nuit les gens de ronde le trouvèrent caché sous la quille d’un vaisseau en construction ; il résista aux gardes-chiourme qui le saisirent. Évasion et rébellion. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6, 1862)
    • Pendant ce temps, dans la cité géante, le mouvement insurrectionnel échappait à tout contrôle. […]. Au début, la rébellion ne se manifesta que par des vociférations isolées, des harangues sur les places et des excitations dans la presse. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 233 de l’édition de 1921)
    • Ils le mirent au courant de leur projet de rébellion contre le monarque pour venger la mort de leur père et l’incitèrent à y participer aussi. — (Mak Phoeun, Histoire du Cambodge de la fin du XVIe siècle au début du XVIIIe siècle, Paris : Presses de l'École française d'Extrême-Orient, 1994, chap. 7)
  2. (Sens figuré) Révolte, soulèvement des sens, du cœur, de l’âme contre la raison.
    • La rébellion des sens contre la raison, contre les conventions sociales, etc.
    • Et mon devoir confus, languissant, étonné, Cède aux rébellions de mon cœur mutiné. — (Pierre Corneille, Cinna, I, 2, 1642)
    • Si la nature d’Adélaïde, que la rébellion des nerfs affinait d’une façon exquise, avait combattu et amoindri les lourdeurs sanguines de Rougon, la masse pesante de celui-ci s’était opposée à ce que l’enfant reçût le contre-coup des détraquements de la jeune femme. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, p. 56)
  3. L’ensemble des rebelles.
    • La rébellion a été vaincue.
  4. (Droit) Action d’empêcher par violence et par voie de fait l’exécution des ordres de la justice.
    • Faire rébellion à la justice.
    • Procès-verbal de rébellion.
    • […] je sais que, pour un million, Vous ne voudriez pas faire rébellion — (Molière, Tartuffe, V, 4, 1664)

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Félix GaffiotDictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
  2. « rébellion », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage