renoncer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Du latin renuntiare, de nuntiare.
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Verbe [modifier le wikicode]

renoncer \ʁə.nɔ̃.se\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Se désister de quelque chose, soit par acte exprès, soit autrement.
    • Il y a longtemps que je le dis : le libéralisme ne nous livrera plus de bataille rangée ; il a renoncé aux conspirations, au carbonarisme, aux prises d’armes, il mine en dessous et se prépare à un complet Ote-toi de là que je m’y mette ! — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
    • (Absolument) (Justice)Si néanmoins les enfans trouvent , que la communauté ne leur soit pas avantageuse , ils y peuvent renoncer , comme le peuvent leurs heritiers en cas de décès. — (Jean Pontas, Dictionnaire de cas de conscience, ou Décisions des plus considérables dificultez touchant la morale & la discipline ecclésiastique., tome 1, Paris : chez Pierre-Augustin Le Mercier (& de nombreux autres libraires), 1726, page 754)
    • Blessée, la Finistérienne Maëva Squiban (Stade Rochelais) doit également renoncer. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 18)
  2. Quitter, abandonner la possession, le désir de quelque chose, l’attachement à quelque chose.
    • Mais le frère Brian est entré dans notre ordre par caprice et désappointement, entraîné, je n’en doute pas, à prononcer nos vœux et à renoncer au monde, non par la sincérité d’une vocation sincère, mais comme un homme qu’un mécontentement léger aurait poussé vers la pénitence. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Après la chute tragique des combattants qui avaient cherché à s’éperonner, on renonça de part et d’autre à cette dangereuse offensive, et Bert ne distingua plus aucune tentative d’abordage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 311 de l’édition de 1921)
    • Ce n’est pas par lâcheté, c’est par une immense modestie que l’on renonce ce soir à la guerre, au carnage, à sa mort, à la mort surtout des autres, des camarades. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Un corbeau déjà dressé et comment (il buvait du vin), avait jugé bon néanmoins de renoncer aux bienfaits de la civilisation et de reprendre la clé des bois. — (Louis Pergaud, La Traque aux nids, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • En effet, le cadavre était froid. L’homme essaya de le soulever : la rigidité, la lourdeur des membres le firent renoncer à son projet. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
  3. (Religion) Se dépouiller de tout amour-propre.
    • Renoncer à soi-même, ce n'est pas se détruire, c'est donner et se donner. — (Michel Quoist, Construire l'homme, Éditions de l'atelier, Paris, 1997, p. 117)
  4. (Jeu de carte) Mettre une carte d’une autre couleur que celle qui est jouée, soit qu’on ait de cette dernière, soit qu’on n’en ait pas.
    • Renoncer à trèfle.
    • Renoncer à pique.
    • On joue pique et vous jouez trèfle : vous renoncez.
  5. (Transitif) Renier, désavouer, ne vouloir plus reconnaître quelqu’un pour ce qu’il est ou pour ce qu’on le croyait.
    • Avant que le coq chante, tu me renonceras trois fois.
    • S’il fait telle chose, je le renonce pour mon parent.
    • L’on dirait étrangement que le critique a, de nos jours, renoncé son privilège, et quitté, sur les Lettres, tout droit de regard. — (Jean Paulhan, Les fleurs de Tarbes.)

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]



Homophones[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]