respirer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XIIe siècle)[1] Du latin respirare[2].

Verbe [modifier le wikicode]

respirer \ʁes.pi.ʁe\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Amener l’air dans ses poumons, assimiler l’oxygène et rejeter du gaz carbonique.
    • Bakounine nous tendit les deux mains et, respirant difficilement, à cause de son asthme, se leva et se mit à s’habiller. — (Debagori-Mokrievitch, Souvenirs sur Bakounine, traduits par Marie Stromberg, La Revue blanche, 1895)
    • Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons... et il me semble qu'il se passe une éternité... — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
    • Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les silhouettes des buissons frangeaient son chemin et il allait, tête levée, respirant large. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Son slogan était : « Respirons la vie à pleins poumons. » Slogan idiot, puisque la vie, ça ne se respire pas. On respire les chaussettes, les calfouettes, la culotte de Simone Veil, mais la vie, jamais ! — (Professeur Choron, Je bois, je fume et je vous emmerde, éditions Régine Desforges/Jean-Christophe Florentin, 1992, Nouvelles Éditions Wombat, 2016)
  2. (Par extension) Vivre.
    • Sylvius, il n’y a pas d’hiver où tu respires, ta tête blonde est un printemps. — (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource Article sur Wikisource, C. « Sylvius, il n’y a pas d’hiver où tu respires », E. Sansot et Cie, 1907, page 203)
    • Il ne respire plus : Il est mort.
    • Depuis que je respire : Depuis ma naissance.
    • Je ne respire que pour vous.
    • (Sens figuré) L’amour du bien public respire dans toutes ses paroles, dans toutes ses actions, tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait atteste qu’il est animé de l’amour du bien public.
  3. (Sens figuré) Prendre un peu de relâche après de graves soucis, après de grandes peines, après un travail pénible.
    • Si l’on mettait toute cette racaille en prison, avait dit la marchande, les honnêtes gens pourraient respirer. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
    • On en conclut qu’il allait quitter Velrans pour repartir comme jadis « sur le trimard », et chacun respira. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  4. (Transitif) Amener dans les poumons et rejeter ensuite.
    • […], Fabre, assis, ou plutôt allongé dans son canot, respirait béatement la brise marine. — (Pierre Benoit, Erromango, 1929)
    • Les médecins nous ont conseillé d’aller respirer l’air des montagnes, de la mer.
  5. Aspirer.
    • Respirer un parfum, une odeur.
    • Respirer des sels.
  6. Exhaler, diffuser.
    • Cette terre couverte de fleurs respirait mille parfums.
  7. (Sens figuré) Annoncer, exprimer, témoigner vivement.
    • Dans cette maison, tout respire la piété, la joie, la vertu.
    • Ses moindres paroles respirent la bonté.
    • Gargaret.– Si tu voyais ma femme ! Un air de candeur… une figure qui respire l’honnêteté…
      Muserolle.– La mienne aussi respirait l’honnêteté… Seulement elle avait la respiration très courte…
      — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
    • Or, lassé de servir de tête de massacre,
      Des contes à mourir debout qu'on me consacre,
      Moi qui me porte bien, qui respire la santé,
      Je m'avance et je crie toute la vérité.
      — (Georges Brassens, Le Bulletin de santé, in Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
  8. Désirer ardemment.
    • Il ne respire que la vengeance.
    • Cette bonne brute qu’on appelait Gueule-de-Bois et qui respirait pour tous les Allemands la haine la plus démoniaque, avait pris l’enfant du sabotier sous sa protection. — (Léon Bloy, Les vingt-quatre oreilles de « Gueule-de-bois » dans Sueur de sang, 1893)

Dérivés[modifier le wikicode]

Hyponymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]