se tirer d’épaisseur

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Vient du monde de la menuiserie où une planche est tirée d’épaisseur lorsqu’on lui a donné une épaisseur constante. Avant l’arrivée des machines-outils (dégauchisseuse, raboteuse) c’était un travail délicat et quand il était terminé, on était tiré d’affaire.

Locution verbale [modifier le wikicode]

se tirer d’épaisseur \Prononciation ?\ (se conjugue → voir la conjugaison de tirer)

  1. (Lorraine) (Désuet) S’extraire de sa condition première ; s’élever au-dessus de la condition commune.
  2. (Vieilli) Se sortir d'une intrigue ou d'un embarras ; se tirer d’affaire.
  3. (Belgique) Se débiner devant le danger ou les difficultés.
    • L’État tenta, pour se tirer d’épaisseur, de faire valoir que Wallonie-Ukraine s'était méprise sur le sens de la lettre du ministre des affaires économiques : l'engagement pris n'était pas «ferme». — (Michel Hubin, Que vaut une promesse ministérielle quand on prend des engagements financiers ? Le Soir, 19 septembre 1997)
  4. (Anjou) (Vieilli) S’avancer ; tirer à sa fin , en parlant d'un ouvrage.
  5. (Sens figuré) Préserver.

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.
  • Cléante, Tours et expressions de Belgique : Prononciation, grammaire, vocabulaire, De Boeck Supérieur, 2000.
  • A. J. Verrier & R. Onillon, Glossaire étymologique et historique des patois et des parlers de l'Anjou, t.2, Angers, 1908.
  • Claude Duneton, avec la contribution de Sylvie Claval, Le bouquet des expressions imagées : encyclopédie thématique des locutions figurées de la langue française, Seuil, 1990