sifflement

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de siffler, avec le suffixe -ment. (fin XIIe siècle) ciflement.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
sifflement sifflements
\si.flə.mɑ̃\

sifflement \si.flə.mɑ̃\ masculin

  1. Bruit que l’on fait en sifflant.
    • Il détaillait ma beauté, un cri d'extase pour mes yeux, un béement prolongé pour mes mains, un sifflement coquin pour mes jambes, un silence bien préparé pour ma poitrine. — (Pierre-Robert Leclercq, Parfois la nuit, Éditions Calman-Lévy, 1975)
    • Il nous étourdit par ses sifflements continuels.
  2. Bruit que quelques animaux font en sifflant.
    • Le sifflement des serpents. Le sifflement des oies, du merle.
  3. (Sens figuré)
    • Rien ne lui échappait : le susurrement sucré de la jeune vedette héroïne, le parler guttural du caïd sans scrupules, les nasillements du faux-frère, les jacassements de la commère, le jargon du bellâtre amoureux, les caracoulements du jeune premier, les gémissements de l’orpheline, les piaulements des villageois, les babillements des ouvrières, les graillements de la douairière, les braillements du nouveau riche en train de se pavaner, les sifflements du beau-parleur, les craillements des hommes avides, les croassements des maîtres-chanteurs, les coqueriquements des hâbleurs, les jabotements de la fille de joie, les cacardements de l’oie blanche, les pépiements des enfants, les gazouillements de l’alerte soubrette, les glatissements du foudre de guerre, les glapissements de la grue de service, les piaillements de la valetaille, les gloussements de la poule émoustillée, les hôlements du maître-chanteur, les frigottements de sa victime, les glougloutements du dindon de la farce, les coucoulements du pique-assiette, les frouements de la vieille femme acariâtre, les pupulements de la coquette, les gringottements du jeune chanteur, les cajolements du faraud, les grisolements de la mauviette, les margottements de la petite caille grassouillette, les criaillements de la grande pintade efflanquée, les trissements de l’hirondelle des faubourgs […] — (Christine Longepierre, Alinéa, Orizons, Paris, 2010)
  4. Bruit aigu que font diverses choses, comme le vent, une flèche, une balle de fusil, une pierre lancée avec force, etc.
    • Les éventails qui se ferment et s’épanouissent produisent un petit sifflement qui, répété plus de mille fois par minute, jette sa note à travers la confuse rumeur qui flotte sur la promenade, et a quelque chose d’étrange pour une oreille française. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Des sifflements aigus, passant entre les jointures des portes et des fenêtres, s’élevaient parfois jusqu’à la limite des sons perceptibles. Puis, un grand silence se faisait. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Bitche n’est plus qu’une vaste fournaise : le sifflement des obus, les craquements de l’incendie, l’effondrement des maisons, […] toutes les terreurs, tous les fracas emplissent l’air. — (Général Ambert, Récits militaires : L’Invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 431)
    • Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
    • À chaque coup de roulis ou de tangage le hurlement continu du vent s’amplifiait d’un sifflement sinistre […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Il est bien clair qu’à ce balcon, avec un pare-balles à droite, et sans m’occuper beaucoup des sifflements et claque­ments, je ne pensais qu’à bien faire mon métier de guetteur. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 70)
  5. Certain bruit aigu que l’homme et quelques animaux font lorsqu’ils respirent avec peine.
    • Il procédait à de profondes aspirations puis rejetait l’air en produisant une espèce de sifflement particulier […] Ce sifflement est, je crois, particulier aux plongeurs tuamotus et je peux lui concevoir d’autre utilité que d’aider à régulariser la respiration. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]