simandre
Apparence
: Simandre
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Date à préciser) Probablement transcription, en français, du grec σημαδούρα, simadoura (« signal ») plutôt que directement emprunté [1] au grec ancien σημαντήριον, sêmanterion (« signe, marque ») → voir sème et sémantique.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
simandre | simandres |
\si.mɑ̃dʁ\ |
simandre \si.mɑ̃dʁ\ féminin
- (Liturgie, Musique) Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Église, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
- Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.
Les simandres ? De tous les passagers, nul n’était plus désemparé que Pattig. Ayant toujours su que ces instruments étaient employés dans les églises en guise de clochettes, il tomba à genoux, mains jointes, en murmurant : « Prions, prions, il n’y a plus que la prière ! » Pourtant, la douzaine de simandres qu’apportait le charpentier devaient servir à un tout autre office. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 105) J’ai aussi à Athos le souvenir de certains sons. Le plus caractéristique est celui des simandres. Ce sont des pièces de bois - certaines pleines, d’autres creuses - grossièrement équarries que l’on frappe avec un maillet de bois pour indiquer le début des offices. L’usage des simandres est très ancien et s’est perpétué jusqu’à nos jours, sans jamais être véritablement détrôné par celui des cloches.
— (Jacques Lacarrière, L’Été grec, Plon, collection Terre humaine, 1975, page 58)Mais, à côté des cloches métalliques, nous avions aussi des « cloches de bois » — appelées Semantron, simandre ou toaca. Une simandre, c’est une longue planche, suspendue au plafond, que laquelle on frappe, à l’aide de deux maillets de bois, certains rythmes de prière, d’appel, ou de litanies.
— (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, page 64)Sauf l’agrypnia ou veillée à l’église dans la nuit du samedi au dimanche, nous ne sachions pas qu’elle [la règle] impose de pénibles exercices aux moines, et la simandre [écrit à tort symandre] vient bien rarement troubler leur douce flânerie.
— (Melchior de Vogüé, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1876, page 307)
- Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.
Apparentés étymologiques
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Anagrammes
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]- [1] Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (simandre)