témointe

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Déjà au XVII^e siècle) Dérivé de témoin, avec le suffixe -ointe, sur le modèle de conjoint, conjointe, adjoint, adjointe, justifiée par l’homophonie de la terminaison \wɛ̃\ au masculin. Claude Favre de Vaugelas, dans Remarques sur la langue françoise, 1697, vol. 2, p. 1, reproche l’usage de ce mot : « J’ay ouy dire témointe au féminin. Elle est témointe de cela, c'est tres-mal parler. On dit témoin & garand dans les deux genres, Elle est témoin, elle en est garand. »

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier	Pluriel
témointe	témointes
\te.mwɛ̃t\

témointe \te.mwɛ̃t\ féminin (pour un homme, on dit : témoin)

(Archaïsme) (Populaire) Celle qui certifie ou qui peut certifier une chose qu’elle a vue ou entendue.
- Ce que je suis ému, Mademoiselle Dutronc ! J’ai jamais déposé comme témointe. — (Claude Spaak, Théâtre, vol. 1, 1973, p. 143)
- La dernière fois qu’elle la voit au couvent de la rue Saint-Antoine, elle la garde « tous les jours auprès de soi », dit une témointe. C’était en 1641. — (Marie-Jo Bonnet, Qu’est-ce qu’une femme désirée quand elle désire une femme, Éditions Odile Jacob, 2004, page 330)
- Je ne suis pas venue pour être la témointe
  De vos épanchements. Je viens vous prévenir
  D’un événement dont dépend votre avenir
  Et qui met en péril vos combats et vos luttes. — (Fernand Montrelay, « Fanny », dans Les âmes impulsives, éditions H. Potier, 1944, page 27)