thérapie de conversion

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Composé de thérapie, de et conversion.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier	Pluriel
thérapie de conversion	thérapies de conversion
\te.ʁa.pi də kɔ̃.vɛʁ.sjɔ̃\

thérapie de conversion \te.ʁa.pi də kɔ̃.vɛʁ.sjɔ̃\ féminin

(Pseudo-sciences) Pratiques pseudoscientifiques visant à modifier l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre d’une personne.
- Véronique Lesage, en charge des écoutes au sein de l’association Le Refuge, qui accueille des jeunes personnes LGBT rejetées par leur famille, estime qu’elle reçoit environ trois appels par mois de personnes qui sont confrontées à une forme de thérapie de conversion: menaces d’internement psychiatrique, exorcisme voire mariage forcé avec une personne du sexe opposé. — (AFP, Contre les thérapies de conversion en France, une proposition de loi pour 2020, 8 octobre 2019 → lire en ligne)
- En effet, selon plusieurs études, subir une «thérapie de conversion» sous quelque forme que ce soit entraîne de plus grands risques de tomber en dépression et de se suicider. — (Nina Pareja, L’Allemagne interdit les «thérapies de conversion» pour les mineur·es, 8 mai 2020 → lire en ligne)
- Le gouvernement néo-démocrate avait mis sur pied un comité de travail dans le but d’interdire les thérapies de conversion à la grandeur de la province. — (Mirna Djukic, La Ville de Calgary interdit les thérapies de conversion, 26 mai 2020 → lire en ligne)
- Ce qui, toutefois, entraîne de graves conséquences législatives et thérapeutiques que tout citoyen saisira immédiatement, c'est assurément l'amalgame qui consiste à fondre ensemble deux choses fort différentes sous le même concept de « thérapies de conversion », soit celle concernant l'orientation sexuelle et celle pour l'identité de genre, piège dans lequel – hélas! – nos législateurs se sont engouffrés. La différence devrait pourtant sauter aux yeux : les homosexuels réclament à juste titre qu'on ne les empêche pas d'être ce qu'ils sont et dénoncent une thérapie dont les résultats sont aussi vains qu'inacceptables. [...] Mais on peut se demander en revanche ce qui constituerait une « thérapie de conversion » dans le cas de jeunes s'auto-identifiant comme trans. Est-ce le fait de les soumettre immédiatement à un traitement médical invasif qu'ils auront à suivre tout au long de leur vie et qui changera leur corps de façon durable, ou bien l'approche vigilante consistant à ne pas prendre de décision immédiate, autrement dit pas avant d'avoir exploré, à travers une psychothérapie, les causes de leur DG [dysphorie de genre]? — (Argument, vol. XXIV, n° 2, printemps-été 2022, p. 79)