ultramontain

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1323) Du latin ultra (« outre ») et montain (« de montagne »).

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin ultramontain
\yl.tʁa.mɔ̃.tɛ̃\
ultramontains
\yl.tʁa.mɔ̃.tɛ̃\
Féminin ultramontaine
\yl.tʁa.mɔ̃.tɛn\
ultramontaines
\yl.tʁa.mɔ̃.tɛn\

ultramontain \yl.tʁa.mɔ̃.tɛ̃\

  1. Qui est situé, qui habite au-delà des montagnes (et spécialement des Alpes, depuis la France ou depuis l'Italie) par rapport à celui qui parle.
    • C’était le commandeur Aspertini, de Naples, philologue, agronome, député au Parlement italien, qui, depuis dix ans, entretenait avec M. Bergeret une docte correspondance, à la manière des grands humanistes de la Renaissance et du xviie siècle, et qui ne manquait pas d’aller voir son correspondant ultramontain à chaque voyage qu’il faisait en France. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 877)
    • À Lyon, l’écriture gothique, adaptée, manifeste une résistance plus forte qu’ailleurs — témoignage remarquable d’une double appartenance culturelle, rhénane et ultramontaine. — (Jacques Rossiaud, « Lyon, 1500-1562, Essai d’anthropologie culturelle », dans Lyon Renaissance : Arts et humanisme, ouvrage collectif dirigé par Ludmila Virassamynaïken, Paris, Somogy,‎ 2015, 360 pages ISBN 978-2-7572-0991-2, page 29)
  2. (Histoire) (Par extension) Qualifie les maximes et revendications théologiques qui tendent à accentuer les droits du Saint-Siège sur la société civile et les prérogatives papales dans l’église de France.
    • Il y déclare en effet, avec les docteurs gallicans, que l’Église primitive ne reconnaissait nullement la suprématie et l’infaillibilité du Saint-Siège, et que ces doctrines ultramontaines constituent des nouveautés dangereuses, exclusivement fondées sur les fausses décrétales. — (Stéphen Leroy, L’assemblée du district de Sedan et son bureau intermédiaire, dans La Révolution française : revue d'histoire moderne et contemporaine, publiée par la Société de l’histoire de la Révolution française, Paris, 1893, volume 24, page 532)
    • Ce qui m'aura le plus effrayé dans ma famille, c'est le ridicule. Se dire, dans la seconde moitié du XXe siècle, qu'on sort de ce mélange de hobereaux ultramontains, de soutanes de couleur, de bedonnants à panonceaux dorés et aux estimes fondées sur des estimations, qu'on est le propre petit-fils d'un député conservateur dont l'étiquette lors des scrutins s'abrégeait si dignement dans les journaux (Ferdinand Rezeau, con., 37 489 voix, élu), que somme toute on est né à la traîne, dans une sorte d'enclave du siècle précédent… C'est décourageant. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 83)
    • Au cours de la nonciature de Mgr Fornari en France (1843-1850) se développa dans tous les domaines ce qu'on a appelé « l'offensive ultramontaine ». — (Le Diocèse de Strasbourg, sous la direction de Francis Rapp, Éditions Beauchesne, 1982, page 217)

Antonymes[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
ultramontain ultramontains
\yl.tʁa.mɔ̃.tɛ̃\

ultramontain \yl.tʁa.mɔ̃.tɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : ultramontaine)

  1. Partisan de l’ultramontanisme.
    • Donc Biuet, dont je vais vous tracer la navrante histoire, Bluet était un catholique fervent, sincère, un ultramontain de la plus belle eau, un croyant qui possédait cette foi robuste, la classique foi du charbonnier. — (Louis Thidou, Sacrilège, en feuilleton dans Lutèce, 2e année, 31 août 1885, page 2)

Antonymes[modifier le wikicode]

Antonymes[modifier le wikicode]

→ voir fondamentaliste

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]