Les bergères du théâtre, couvertes de pierreries, exhaussées sur des talons rouges, portant du bout des doigts des houlettes ornées de rubans, et suspendant des guirlandes de fleurs sur leurs robes que soulevaient les vertugadins, se mouraient d’amour en longue tirade de deux cents vers langoureux.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXVI, 1826)
Mais le passage était si étroit, et le vertugadin de la reine de Navarre si large, que sa robe de soie effleura l’habit du jeune homme, […].— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
Grosses cloches de bronze, marquées du lys florentin, sonnettes de la Renaissance, faites d’une dame portant un large vertugadin, sonnettes des trépassés, décorées de larmes et d’ossements, […]— (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 118)
Là où, par exemple, on tient à mettre en valeur les caractères gynoïdes de la taille et du bassin (comme dans la littérature au tournant du XXe siècle), on va privilégier les vertugadins, les crinolines, les tournures et les corsets, lesquels vont finir par reconfigurer les corps en retour.— (Gaétan Brulotte, Œuvres de chair: figures du discours érotique, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1998, page 453)
En effet, ces robes nécessitent des cerclages d’acier nommés «vertugadins», que les usines Peugeot produisent par milliers.— (Dominique Pagneux, Peugeot : l’aventure automobile, ETAI, 2002, page 7)
On dit que les femmes portent des vertugadins énormes ! Eh bien, je n’en suis pas ennemi du tout. En vérité cela fait paraître le pied plus petit et plus joli.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
[…], elles quittaient la livrée conventuelle, revêtaient les robes de gala, les ballons et les coques, les vertugadins et les fraises à la mode dans ce temps-là, et elles se rendaient au salon où affluaient les visites.— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Nous avons en effet redécouvert cette somptueuse cage d'escalier octogonale, et au rez-de-chaussée, le bonhomme blésois de pierre tendre au pourpoint rebondi qui surveillait déjà le va-et-vient de la première des Dames Sardini, Catherine de Chaumont Amboise : ni ses vertugadins ni les "barboteuses" de ses trois maris successifs n'ont pu échapper à la rigolardise de ce premier de tous les concierges de la maison […].— (Mérona Dutray, Ces dames du Logis Sardini: 1480-1980, Le Clairmirouère du Temps, 1980, page 52)