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vizir

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1457)[1] Du turc vezir ministre »)[1], lui-même issu de l’arabe وزير, wazīr[2].
SingulierPluriel
vizir vizirs
\vi.ziʁ\
Un vizir iranien au xixe siècle

vizir \vi.ziʁ\ masculin (pour une femme, on dit : viziresse)

  1. (Noblesse) Ministre d’un prince musulman.
    • On appelle vizirs du banc en Turquie, les vizirs qui ont séance avec le grand-vizir dans le divan, lorsqu’on examine les procès. Ils n’ont que voix consultative, & seulement lorsqu’ils sont mandés. Quelquefois néanmoins lorsqu’il s’agit de délibérations importantes, ils sont admis dans le conseil du cabinet avec le grand-vizir, le mufti & les cadileskers. Ce sont eux qui écrivent ordinairement le nom du grand-seigneur au haut de ses ordonnances, & le sultan pour les autoriser, fait apposer son sceau au-dessous de son nom.   VIZIR du banc », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’Alembert, L’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
    • Les vizirs, les pachas, les généraux, tous les fonctionnaires, toutes les autorités, en grand costume tous, et chamarrés de dorures, étaient parqués sur la grande place de Top-Kapou.  (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
    • Les caïds et les chefs religieux qui se rendent dans une Benika du Makhzen doivent y trouver le Vizir entouré de ses secrétaires, travaillant assis en cercle sur des tapis selon l’ancienne coutume.  (Conférences franco-marocaines, volume 1 : L’Œuvre du Protectorat, Plon-Nourrit, 1916, page 92)
    • À l’est de l’afrag s’étendait une sorte d’esplanade, le mechouar, bordé de tentes faisant office de benikas ou bureaux où les vizirs et leurs secrétaires venaient expédier les affaires de leur département.  (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 50)
    • Mais l’état de grâce est bref. En juillet 1912, sous la pression d’un groupe d’officiers antiunionistes stambouliotes en liaison avec des antiunionistes macédoniens, le sultan appelle au pouvoir un nouveau vizir qui forme un gouvernement d’où sont exclus tous les unionistes.  (Vincent Lemire (directeur), Guillemette Crouzet, François Dumasy et Matthieu Rey, Le Moyen-Orient de 1876 à 1980, Capes-Agrégation d’Histoire-Géographie, Armand Colin, 2016, chapitre 2.7)

Prononciation

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  • vizir sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

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