autel

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Autel

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Fin du XIe siècle) De l’ancien français alter (« table où l’on célèbre la messe »), du latin altare, surtout usité au pluriel altaria. La substitution du suffixe -er par -el est rare dans des termes désignant des objets concrets ; cette substitution s’explique peut-être par une attraction paronymique avec ostel (« hôpital, hôtel ») à une époque où les Hôtels-Dieu étaient des maisons religieuses.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
autel autels
\o.tɛl\
Un autel. (2)

autel \o.tɛl\ masculin

  1. (Religion) Table ou monument, en bois ou en pierre, à l’usage des sacrifices.
    • On trouvait dans le Latium une fontaine du soleil, auprès de laquelle étaient élevés deux autels, sur lesquels Énée arrivant en Italie sacrifia. — (Charles-François Dupuis, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1794)
    • Non seulement il invita ses concitoyens à déposer leurs ressentiments et leurs griefs sur l’autel de la patrie, mais il demanda encore que le bienfait de cette pacification fût étendu aux autres peuples, et que la France, introduisant parmi les nations une nouvelle diplomatie, jetât les fondements d'une alliance universelle. — (« ISNARD (Maximin) », dans la Biographie universelle et portative des contemporains ; ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours, tome 10, Paris : chez l'Éditeur, 1836, page 2141)
  2. (En particulier) (Liturgie) Table où l’on célèbre la messe, chez les chrétiens.
    • C'était, comme je l’ai dit, une ancienne chapelle ; […]. Je cherchai des yeux s’il restait à la muraille, ou sur ce qui avait été l’autel, quelque signe de culte ; la muraille était nue, l’autel était ras. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre, […]. — (Octave Mirbeau, La tête coupée in Contes Cruels)
  3. (Sens figuré) Religion, culte religieux.
    • Enfin la Camarilla et le parti monastique tout entier, se sont empressés à l’envi de prédire qu’une ville si suspecte ne pouvait manquer d’être bientôt un foyer de libéralisme et de philosophie ; […] ; que c’était appeler une révolution nouvelle, et livrer l’autel et le trône à des mains impies. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Si dans le salon de l’hôtel de la Mole, quelque imprudent oubliait le lieu où il était et se permettait l’allusion la plus éloignée à une plaisanterie contre les intérêts vrais ou supposés du trône ou de l’autel, Mathilde devenait à l’instant d’un sérieux de glace. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 432)

Dérivés[modifier le wikicode]

Proverbes et phrases toutes faites[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]


Homophones[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Ancien français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Nom commun [modifier le wikicode]

autel *\Prononciation ?\ masculin

  1. Autel.

Variantes[modifier le wikicode]

Dérivés dans d’autres langues[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]