coulissier

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de coulisse, avec le suffixe -ier.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
coulissier coulissiers
\ku.li.sje\

coulissier \ku.li.sje\ masculin (pour une femme, on dit : coulissière)

  1. (Finance) Celui qui fait des affaires à la bourse, hors du parquet des agents de change, après ou avant l’heure des négociations sur les effets publics.
    • un Bergaz, un Espagnol, je crois, vague coulissier à la Bourse, dont l’épaisse bouche de jouisseur est si inquiétante ! — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
    • Gênés par le monopole des agents de change, les coulissiers de la Bourse sont aussi des prolétaires financiers, et parmi eux de rencontre plus d’un socialiste admirateur de Jaurès. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, note de bas de page 67)
    • Se rappelant de telles paroles de la reine, Mme de Villeparisis les eût pourtant volontiers troquées contre le pouvoir permanent d’être invitée que possédait Mme Leroi, comme, dans un restaurant, un grand artiste inconnu, et de qui le génie n’est écrit ni dans les traits de son visage timide, ni dans la coupe désuète de son veston râpé, voudrait bien être même le jeune coulissier du dernier rang de la société mais qui déjeune à une table voisine avec deux actrices, et vers qui, dans une course obséquieuse et incessante, s’empressent patron, maître d’hôtel, garçons, chasseurs et jusqu’aux marmitons qui sortent de la cuisine en défilés pour le saluer comme dans les féeries, tandis que s’avance le sommelier, aussi poussiéreux que ses bouteilles, bancroche et ébloui comme si, venant de la cave, il s’était tordu le pied avant de remonter au jour. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 3, Le Côté de Guermantes, 1920–1921)
    • Tous les deux jours, je faisais un rapport dans un petit bureau de Throgborton Street, un office sans apparence de modeste coulissier, où l’on cuisine la propagande et l’espionnage bolcheviks… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 129)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]