bôomber
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (1801) Néologisme proposé par Louis-Sébastien Mercier, à partir du grec ancien βομβέω, (« produire un bruit sourd »), lui-même de βόμβος, (« bruit sourd »).
Verbe [modifier le wikicode]
bôomber \Prononciation ?\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Extrêmement rare) Sonner sourdement, en parlant d'une grosse cloche.
A ce moment, la cloche, mise en branle dans la tour, bôomba.
— (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, chapitre 5, 1891, éditions Tresse & Stock, 1895, page 99)Puis la cloche bôomba, plus lente, le bourdonnement s'éclaircit.
— (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, chapitre 5, 1891, éditions Tresse & Stock, 1895, page 100)Ça n’est pas « la cathédrale engloutie » dont on pourrait penser que les carillons viennent bôomber aux oreilles d'un noyé enveloppé de draps qui se défont en quenouille dans le courant sous-marin. Non.
— (Yves Elléouët, Falc'hun, Éditions Gallimard, 1976, page 104)La texture des sons elle-même ne ressemblait à rien. Elle n'avait pas, comme le violon, les gémissements de la voix humaine, ne bôombait pas à la manière des profonds tambours qui s'apparentent aux cloches ni ne tintait, même dans les aigus, comme les sonnailles.
— (Bruno Nassim Aboudrar, Ici-bas, Éditions Gallimard, 2009, p. 256)[…] Et puis tu aurais peur.
— (Géo Bonneron, « Automne », octobre 1891, dans La Plume, n° 63 du 1er décembre 1891)
Car il semble qu’on soit ici près d’une morte.
Et j’écoute des glas bôomber en mon cœur.
Les glas des jours heureux fuis en pâle cohorte…
Synonymes[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- Somain (France) : écouter « bôomber [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références[modifier le wikicode]
- Louis-Sébastien Mercier, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, à renouveler, ou pris dans des acceptions nouvelles, tome 1, Paris : chez Moussard & chez Maradan, an IX (1801), page 82.